Kabuto Yakushi

Nom : Yakushi
Prénom : Kabuto
Âge : 20 ans
Sexe : Masculin
Affinité : Principal : Médicale, Secondaire : Katon
Grade Visé : Chûnin
Village demandé : Nukenin, étant donné que le village d’Oto est dissout.
Avez Vous lu les règles ? : VALIDE PAR OROCHIMARU
Techniques :
- Shosen no Justu, Paume Mystique : Cette technique permet à son utilisateur de soigner des blessures avec son chakra en activant les bonnes cellules, ce qui facilite les soins ou, inversement, peut les détruire. On peut donc se servir de cette énergie comme un scalpel qui permet de trancher les muscles accessibles. Cette technique va de paire avec une bonne connaissance anatomique.
- Shikon no Jutsu, Âme Morte : Cette technique est encore une fois utilisable grâce à une bonne connaissance de l'anatomie. Kabuto parvient à animer des corps d'individus morts en utilisant le chakra résiduel en plus du sien (le nombre de temps écoulé depuis la mort du cadavre est donc important). Grâce à l'énergie fournie, les muscles peuvent encore fournir un effort pour bouger, peut-être même frapper, mais avec moins d’efficacité que de son vivant. Évidemment, elle nécessite une certaine concentration, mais elle est semblable à celle des clones d’eau ou de boue. Le cadavre peut même parler. Kabuto doit quand même être à proximité.
- In'Yu Shometsu, Régénération Secrète : En anticipant une attaque, Kabuto concentre son chakra dans la zone qui sera touchée et peut le libérer pour soigner instantanément ses cellules. C'est un dérivé du Shosen no Jutsu, mais ne s'appliquant que sur son utilisateur, qui demande beaucoup de chakra et doit être utilisé avec anticipation. Il faut encore une fois avoir de bonnes connaissances médicales.
- Nehan Shoja no Jutsu, Temple du Nirvana : Grâce à ses connaissances sur le cerveau humain, Kabuto a acquis la capacité d'endormir un grand nombre de personnes en envoyant les bons signaux de chakra dans le système circulatoire cérébrale. Pourtant, une bonne connaissance des genjutsu permet de bloquer facilement cette technique, grâce au contrôle des flux d'énergies.


Description Physique : Kabuto est un jeune homme de 20 ans à peine. Il a les cheveux assez longs, un peu plus bas que les épaules, et de couleur grise. Ils sont plutôt mal coupés et semblent être abandonnés à leur pousse. La plupart du temps, ils sont tirés vers l’arrière et attaché par une queue de cheval solide afin de ne pas nuire à ses études ou les combats. Pourtant, une partie ne cesse de couvrir son front malgré tous ses efforts pour l’éviter. Il porte aussi un bandeau sur son front représentant le Village du Son, mais il semble avoir abandonné ce symbole à la dissolution du village. Son visage est rond, ce qui lui donne un air presque juvénile avec ses lunettes aux verres en forme de cercles. Son sourire qui se dessine sur ses lèvres peut lui donner un air naïf qu’il utilisait souvent pendant ses missions d’espionnages. Ses yeux bruns sont des plus ordinaires, n’étant ni très profonds ni froids. Cet homme ne semble pas avoir un physique qui colle avec sa personnalité. En ajoutant à cela son habitude de remonter ses lunettes, on a l’impression de voir un reclus trop studieux et enfantin. Kabuto se soucie peu de l‘impression qu‘il a des gens, car il n’ignore pas que les apparences trompeuses sont souvent un avantage et il est assez intelligent pour savoir qu’elles ne définissent en rien une personnalité, sauf chez les gens frivoles. Il sait aussi comment utiliser les apparences à son avantage.

Il n’est pas très large d’épaules, ni très grand. Il ne semble pas être particulièrement mince, ni particulièrement costaud. Sa stature en elle-même est plus qu’ordinaire : il passe totalement inaperçu dans une foule et il faut l’avoir vu au moins une fois pour être en mesure de le repérer, car il ne semble avoir quasiment aucun caractéristique physique notable. Il se contente de porter un chandail à manche courte blanc, un espèce de par-dessus gris foncé sans manche et des pantalons de la même couleur. Il porte des gants qui recouvrent la majorité de ses mains et de son avant-bras, pour se protéger des attaques durant les combat et par habitude d‘avoir les mains couvertes pendant la pratique de la médecine. Il porte aussi un grand tissu blanc roulé autour de sa taille où il y cache quelques petites armes dans les replis, mais surtout à cause de ses habitudes d’études : avoir une serviette à proximité pour essuyer ses mains tâchées. Il porte des sandales confortables et une pochette à sa cuisse droite, solidement retenue par deux sangles différentes, afin de traîner ses armes de base, quelques fioles et les autres choses qui pourraient lui servir.

En somme, physiquement Kabuto est plus qu’ordinaire et il sait se servir de ces caractéristiques pour surprendre ou tromper l’ennemi. C’est peut-être aussi son allure ordinaire qui rend si étrange ses objectifs et ses pensées parfois tordues.

Description Psychologique : Kabuto Yakushi est un homme tourmenté, mais spectateur de sa propre vie. Alors que la plupart des Shinobis semble réfléchir en tant qu’opposition entre le bien et le mal par rapport à leur propre entourage, dont la souffrance semble la mesure entre les deux parties de la morale, Kabuto réfléchit en terme de faits. Pour lui, la vérité est bien plus importante que la notion de bien ou de mal. Il ne croit pas que les humains se doivent de grandir, d’apprendre et d’évoluer, car il ne considère pas qu’il existe un but à l’existence humaine. Il ne croit pas que certaines valeurs valent plus que d’autres, à cause de leur nature arbitraire. Pourtant, il est dévoré par une soif de vérité, par un soucis d’apprendre sur des bases fondées, parce que sans apprentissage, sa vie lui semble bien ennuyeuse. Il ne trouve que peu de plaisirs dans les choses ordinaires et l’amitié, reniant toute légitimité des émotions, mais souhaite pouvoir occuper son esprit. C’est d’ailleurs sur cela que se fonde son Nindô, un Nindô qui ne tient pas compte de ses propres désirs, mais de ceux de son maître Orochimaru. Après tout, si rien de ce qu’il peut vouloir n’est objectif, il peut toujours aider les autres à obtenir ce qu’ils veulent, tout en ayant une source de savoir impressionnante à sa disposition, dans ce cas ci : Orochimaru.

Pour Kabuto, rien ne compte dans la vie, ni sa propre existence, ni la valeur de ses émotions, car ils sont uniquement arbitraires et influencés par des expériences passés. Pourtant, il agit selon une analyse rigoureuse des situations, se rapprochant du processus scientifique de la recherche ou du diagnostic en médecine. Pour lui, tout est une histoire d’hypothèse à partir des expériences passés, c’est ce qu’on appel l’induction, et de vérification, pour en apprendre plus. Il n’est donc pas étonnant qu’au fil des années son esprit ce soit affutée comme un katana du plus pur acier. À force de voir des gens se trahir, d’apprendre la vérité, de voir l’égoïsme, la cruauté et l’hypocrisie, il a développé une certaine forme de misanthropie sournoise par rapport aux relations et aux sentiments des autres. Cependant, il admire l’être humain pour son esprit unique capable d’appréhender le monde, même si la plupart des gens sont bêtes. Il éprouve une certaine sympathie, presque condescendante, pour ces pauvres fous qui croient en des choses futiles, inexistantes, comme dans le cas de Naruto lors de leurs premières rencontres.

Kabuto admire l’idée d’Orochimaru selon laquelle on mesure la qualité d’un ninja au nombre de jutsus complexes et puissants qu’il peut maîtriser. Il partage cette soif de savoir d’Orochimaru, de toujours repousser les limites. Il partage aussi cette forme d’immoralité, d’un côté, son maître place le savoir au-dessus de toute chose, de l’autre, Kabuto place toutes choses au même niveau, rien ne compte, en conséquence, le savoir étant la seule chose lui procurant distraction, il n’hésite pas à enfreindre les règles pour en acquérir. Il a décidé d’aider son maître à réaliser ses objectifs pour plusieurs raisons. L’une d’elles est purement égoïste : son maître possède un savoir qui lui est en partie accessible tant qu’il le sert. D’un autre côté, Kabuto n’ignore pas la force du Sannin et il se doute que la trahison n’est pas une option pour sa survie, en plus du risque de perdre la protection de son maître depuis que son masque est tombé. Kabuto ne se voile pas la face non plus, il éprouve une certaine gratitude depuis sa libération de l’emprise de Sasori. À tout cela s’ajoute un des derniers sentiments affectueux de Kabuto, un respect plus qu’un amourvqu‘il n‘a jamais eu pour son père adoptif. Orochimaru a toujours été honnête envers lui, ne cachant pas que c’est son utilité qui fait de Kabuto un allié proche, pas son amour. Kabuto ne cache pas que c’est le savoir d’Orochimaru qui le fait rester, bien plus qu’un sentiment d’attendrissement, mais aussi un espoir découvrir la Vérité.

Pourtant, la raison principale qui pousse Kabuto à rester auprès de son maître pour le moment, même après la dissolution d’Oto, c’est justement l’espoir de se tromper. Même si toute la logique de Kabuto lui indique qu’il a raison, que rien n’est vrai, il espère qu’au contact d’Orochimaru il puisse découvrir une morale, un secret, qui soit la vérité, à force de repousser les limites morales, que son sentiment d’inutilité, de non-sens, soit simplement une erreur dans ses déductions. Il espère qu’Orochimaru aura raison. Il faut aussi avouer que la destruction de Konoha ouvrira les portes au chaos et que le chaos offre bien plus d’opportunité que ne le ferait l’ordre.


Histoire : L’histoire de Kabuto Yakushi, bien que ce ne fut pas son nom d’origine, est frappée par la souffrance et l’absence de bases solides dans sa vie. Il y a de cela plusieurs années, pendant la guerre, il y a avait un ninja soigneur, un des premiers de la nouvelle réforme, Iki Yakushi. Cet homme était mût par une volonté de rendre la guerre moins horrible, de réduire la souffrance humaine et de sauver des vies. Après que Konoha aie orchestré une attaque contre un groupe ennemi, dans un col, qui semblait être des ninjas d’Ame en garnison, l’équipe des médecins se rendit soigner les blessés et aider les mourants de leur camp. Alors qu’on s’occupait des blessés avant une contre-attaque, Iki Yakushi entendit, à travers les gémissements des victimes, le vagissement aigüe d’un bébé. Consterné à l’idée de devoir l’abandonné, l’homme décida de soigner le petit garçon, de quelques mois à peine, d’en prendre soin et de le ramener à Konoha. Trop concentré sur sa carrière, il ne désirait pas de femme, préférant consacrer son temps à aider les malades, mais souhaitait plus que tout léguer à son village un descendant qui pourrait poursuivre sa propre tâche. C’est ainsi que le bébé fût nommé Kabuto Yakushi, une référence au casque protecteur des guerriers, espérant que son fils deviendrait comme lui un protecteur. S’il avait sût à quel point la protection de Kabuto n’irait pas aux victimes de la guerre, mais à un des plus horribles seigneurs...

Dès son plus jeune âge, Kabuto grandit avec le monde de l’anatomie et de la médecine. Avant même d’entrer à l’Académie de Konoha, il pouvait nommer et situer les os du corps et les organes principaux. Iki, entre temps, était devenu le chef des ninjas médecins. Il s’occupait de coordonner les apprentissages qui n’étaient pas possibles avec les sensei non qualifiés dans le domaine, de tenir la liste des ninjas soigneurs disponibles pour des missions et d’administrer l’hôpital en pleine expansion.

On n’avait pas été malhonnête avec Kabuto, on lui avait dit dès les débuts qu’Iki était son père adoptif et, en cachette, il en naissait un certain trouble. Il ne sentait pas aussi proche de son père qu’il ne l’aurait dût, mais éprouvait beaucoup de gratitude pour lui, sans plus. Ce sentiment d’éloignement, de différence, s’étendait aussi aux autres membres du village. Un peu avant d’entrer à l’Académie, Kabuto parla pendant un repas silencieux, comme d’habitude, alors que son père lisait des dossiers.

- «Papa, pourquoi tu travailles tout le temps ? » Demanda t’il innocemment.

Iki leva la tête, le regarda longuement, ses sourcils froncés et la mâchoire crispée, comme s’il allait entrer dans un colère noire. Kabuto se pencha sur son assiette, serrant les orteils contre les tapis de sol, craignant une réprimande sévère. Après plusieurs minutes, il leva les yeux timidement pour regarder son père. Celui-ci s’était adouci.

- «Parce que les gens qui se battent sont des gens biens, mais ils ont les ennuis qu’ils méritent avec ce genre de vie. Je veux seulement rendre leur vie moins difficile, mais le plus important, ce sont les autres. Il y a des gens qui tombent malades, ils n’ont rien fait pour, mais ça arrive. Ceux-là méritent plus que tous les autres d’être soignés.» Expliqua t’il simplement. Il baissa la tête vers son dossier et le repas, le silence compléta le reste de la soirée.

Il douta presque de vouloir entrer dans l’Académie. Kabuto se demanda longtemps ce que ces paroles voulaient dire, mais c’était autre chose qui le tourmentait vraiment. Pendant toutes ces années, surtout avec les autres enfants dont les parents étaient souvent des ninjas, il se demanda comment une attaque pouvait avoir eu lieu contre d’autres ninjas transportant des bébés. Probablement qu’il n’était pas le seul dans le col. Instinctivement, il savait la réponse : soit ses parents ne l’aimaient pas, soit le village avait attaqué des gens innocents. En vieillissant, il se demanda comment chaque villageois qui était prêt à défendre ce village pouvait croire dans le bien de leur cause et s’ils pouvaient vraiment agir en « bien » à moins d’être incapables de réfléchir. Malgré son entraînement, Kabuto ne réussit jamais à respecter les ninjas en tant que soldats, il voyait en eux des pions, des idiots illusionnés ou des individus violents.

Son apprentissage se fit comme celle des autres étudiants, mais elle était ponctuée de mauvais résultats qui inquiétaient son père. Alors Iki décida un jour de donner des leçons plus poussées sur l’anatomie et s’aperçut rapidement de l’intérêt de son fils. Il commença donc à l’amener à l’hôpital, les résultats de Kabuto furent un peu plus satisfaisants, mais il restaient moyens. Vers la fin de son apprentissage, le jugeant assez vieux, Iki l’amena dans les sous-sol où les malades étaient soignés. Il y faisait froid et des salles avec des panneaux indiquant les salles d’autopsie suivies d’un numéro se présentèrent au regard de Kabuto. Son père lui avait déjà parlé de ce rituel, de cette technique de recherches pour découvrir les causes de la mort, les remèdes utilisés sur le cadavre ou même certains jutsus. Kabuto sentit l’excitation monter en lui.

C’est ainsi, qu’à presque 10 ans, il assista à sa première vraie acte de médecine, une autopsie complète. Ses résultats montèrent en flèches, car il avait enfin trouvé une passion qui chassait l’ennui chez lui, l’absence de sentiments envers Iki, mais aussi envers ses propres camarades. Il se mentait en disant vouloir aider les « autres », ceux qui ne participaient pas aux guerres, et, au fond de lui, il savait que son esprit serait à jamais obnubiler que par les énigmes, les processus et les corps. Ce changement brutal lui permit d’avoir quelques bons résultats vers la fin, qui suffirent à remonter ses notes pour lui permettre de poursuivre hors de l’Académie. Son esprit avait un but, une occupation.

À sa sortie de l’Académie, il se contenta d’accomplir de nombreuses missions de rang D. L’ennui le dévorait, peu importe ses occupations, et ses camarades avec qui il était groupé l’agaçait. Les seuls moments où son esprit lui semblait moins morne, c’était pendant les longues heures d’études, à étudier les jutsus et leurs effets sur le corps. Heureusement pour lui, son père Iki lui permit de remplir plusieurs missions, relativement simples, dans l’hôpital, lui permettant d’approfondir encore plus ses connaissances précoces et rendant les tâches moins difficiles. Au lieu d’accomplir des corvées comme désherbé ou promener des chiens, il travaillait dans l’hôpital à aider le personnel. À cette époque, la formation des groupes de genin était plus souple. Rapidement, on jugea qu’il avait pris assez d’expériences pour commencer son un apprentissage plus précise.

Ayant manifesté sa volonté d’apprendre la médecine, de devenir un eiseinin, on commença à officialiser son éducation dans le domaine, les contacts de son père aidant. Les contacts avec les patients l’effarèrent, car sur son lit de mort un individu dévoile bien plus qui il est. De plus, le diagnostic est une enquête et, dans toutes enquêtes, on découvre des choses sur les individus, souvent louches. Il découvrit des familles brisées, des comportements ignobles, des mensonges et de l’hypocrisie qui le dégoûta de l’humain, un dégoût pour les « autres ». À partir de là, il commença à prendre conscience de sa fascination pour les énigmes et du peu d’intérêt pour l’aide apportée aux patients...

On commença de plus en plus à le jumeler avec des équipes qui partaient à l’extérieur pour des missions de classe C, porter un message ou récolter quelques informations dans des zones aux risques minimums, où la présence d’un ninja médecin apprenti pouvait être utile en cas de blessures mineures ou ordinaires. C’est ainsi qu’il commença à entendre parler d’un homme intéressant de Suna, Sasori, un homme qui connaissait des secrets anatomiques sans pareil. On racontait que sa maîtrise du corps humain permettait de créer des marionnettes quasiment humain, les hitokugutsus. Il essaya de le localiser, de prendre des informations à travers ses missions, sans grand succès. Il voulait le rencontrer, malgré sa mauvaise réputation grandissante, pour apprendre de lui, alors Kabuto fit preuve de patience. Il gardait ce secret pour lui, son père adoptif ignorant tout, ainsi que son sensei et les autres ninjas de son groupe. En attendant, dans l’hôpital, il participait de plus en plus aux autopsies. Il commença aussi à développer les bases de sa technique de Régénération Secrète. Ce n’était encore que des balbutiements, mais il savait que ce n’était qu’une question de temps.

Malheureusement, Sasori remarqua ce jeunot de Konoha qui cherchait à le repérer et sa fuite récente de Suna le rendant prudent, il finit par décider de régler le problème en faisant de la fouine de Konoha son futur espion. Sachant qu’Orochimaru s’intéressait à des expériences du genre de la technique de Kabuto et à Konoha, il mit son plan à exécution. De cette manière, le marionnettiste de l’Akatsuki aurait un espion à Konoha pour le compte de l’organisation et peut-être chez le sournois Orochimaru qui ne manquerait pas de tomber sur Kabuto à force de s‘intéresser à Konoha. C’est ainsi, qu’âgé de 15 ans à peine, Kabuto vu une de ses missions avortées par le Scorpion Rouge. L’équipe fut massacrée, sauf Kabuto. Jamais Konoha ne put savoir exactement ce qui se passa et, même pour le jeune médecin, les souvenirs sont trop embrumés.

Son esprit se souvient peu de cette époque, ses souvenirs sont toujours embrouillés par le jutsu et les drogues du nukenin de Suna. Quelques mois plus tard, c’est Orochimaru qui s’intéressa à lui. Alors que Kabuto servait d’espion à Konoha à sa propre insu, le Sannin décida d’enlever Kabuto, par simple curiosité, pour vérifier les connaissances avancées pour un si jeune ninja. Ignorant qui il était, mais manipulé par Sasori, Kabuto commença son apprentissage secrète auprès du Ninja Serpent. Kabuto possède peu d’informations sur ce qui se passa en dehors des leçons, mais il sait que son maître, en suspectant un piège, découvrit les manigances de Sasori et brisa le sortilège de son esprit. C’est ainsi que Kabuto devînt agent double pour le compte d’Orochimaru, espionnant Konoha et Sasori.

Survînt ensuite l’attaque du Village du Son contre Konoha et le 3ème Hokage, le moment où le sournois Kabuto laissa tomber son masque sur les ordres de son maître, s’enfuit à Oto et continua à participer aux sombres expériences d’Orochimaru. Jusqu’à la dissolution du village où le maître et l’élève se séparèrent, mais Kabuto est fidèle. Il reviendra, il a beaucoup à apprendre.

Kabuto avait eu un peu de difficultés dans ses débuts avec Orochimaru-sama dans ce genre d’atmosphère. Konoha préférait la lumière et même ses salles d’autopsie étaient plus éclairées. Au début, les ombres lancées par les chandelles à la flamme vacillante ne cessait de l’obliger à jeter un coup d’oeil. Aujourd’hui, il souriait en pensant à quel point il avait été ridicule de se laisser influencer par une chose aussi futile. Les ombres ne sont que l’absence de lumière et sa propre esprit était dans l’ombre, peut-être même dans les ténèbres, car il n’y avait aucun bien pour l’éclairer. Certes, la présence de l’impressionnant et terrible Sannin avait encouragé ses peurs, mais maintenant il savait qu’il ne risquait rien tant qu’il se montrait assidu dans ses expérimentations et découvertes pour lui.

Avec calme, Kabuto enleva ses gants de habituels, faisant le tour de la pièce si familièrement souterraine de son regard, cherchant tout objet qui n’aurait pas été à sa place ou juste à se souvenir avec précision où chaque outil était. Les pièces souterraine était devenu sa maison, son foyer depuis toutes ces années à y traîner. De repaires en repaires, évidemment, l’architecture se ressemblait. Résultat, peu importe l’endroit où le chien à lunettes et le maître étaient, ils avaient un sentiment de familiarité. Une familiarité étrange pour des endroits aussi morbides. L’humain s’habitue à tout. Kabuto se demandait souvent si cet effet était voulu par son maître. L’idée d’un sentiment si humain de la part d’Orochimaru-sama le fit sourire en coin alors qu’il prenait l’autre paire de gants en les enfilant précautionneusement pour ne pas nuire à ses mouvements.

Pourtant, même si le Ninja Serpent semblait de plus en plus actif dans ses recherches, accélérant le rythme des prisonniers sacrifiés, Kabto sentait que l’atmosphère dans le village d’Oto était différente. En refermant la porte, le chûnin médecin se retourna pour décrocher le grand tablier de cuir qui le servait à le protéger. Rapidement, il fit glisser sa main, en approchant de la table d’autopsie, le long de sa hanche, pour vérifier que le tissu autour de ses hanches était bien là. Des mains gluantes de sang ne sont jamais sûres, alors il gardait ce tissu pour s’essuyer rapidement. Il y avait chez Orochimaru-sama un certain détachement d’Oto, comme si ce n’était plus important, comme si il avait tiré du village tout ce dont il avait besoin. En tant que fidèle bras-droit, il avait souvent vu ce changement d’attitude lorsque des ninjas ne lui étaient plus utiles. Une certaine panique s’ensuivait toujours, parce que les pions d’Orochimaru aimait Orochimaru. C’était parfois pathétique se dit Kabuto en secouant un peu la tête.

Il était tout près de la table d’autopsie, regardant la forme du corps sous le grand tissu blanc. Il pensa au plaisir qu’il aurait à chercher. C’était une des plus vieilles expérimentations sur les Sceaux Maudits que son maître avait fait sur un vivant. Il avait survécu et s’était transformé, mais depuis plusieurs mois son état s’était stabilisée. On n’avait donc demander à Kabuto d’explorer son corps pour en apprendre le plus possible sur les effets secondaires du jutsu. Le Sannin avait toujours voulu être Kage et il l’était devenu en fondant son propre village, un village à la pointe des recherches, même s’il était beaucoup plus petit que les autres. Un village qui aurait pu devenir un village d’élites, mais ça ne semblait pas être dans les projets du maître. Kabuto remonta ses lunettes en se demandant si son maître voulait vraiment du titre de Kage. Au début, c’était certainement vrai, mais maintenant, il savait qu’il y avait bien plus important.

Le einseinin regarda un instant les différents scalpels, forceps, pinces, aiguilles, poisons et vases pour les échantillons. Définitivement, son maître préparait quelque chose. Ses demandes auprès de Kabuto s’étaient multipliées, ses ninjas préférés, dont Guren et quelques autres aux techniques surprenantes, étaient de plus en plus envoyés en mission. Souvent dans des repaires à proximité, souvent autour du village, mais jamais dans des pays ennemis. Orochimaru-sama avait déjà avorté certains groupes un peu trop récalcitrants à sa domination, au sein même du Village du Son, mais jamais ses moments n’avaient nécessité d’envoyer des équipes de confiance à d’autres repaires. Kabuto sentait que son maître voulait fuir, mais ce n’était probablement pas le terme approprié. Les fuites d’Orochimaru-sama étaient toujours longuement envisagés lorsqu’il combattait. Non, le masque était tombé, la puissance et l’horreur du froid Sannin avait été montrées aux villages, les puissances autres que celle de Konoha étaient plus qu’intéressé à s’allier à lui malgré sa mauvaise réputation. Une soif de puissance enflammait le monde et les esprits de partout, les Shinobi se montraient plus que déterminer à suivre des Nindô contre toute logique, mais Kabuto et son maître était les derniers bastions de calme, moins dévorer par des objectifs matériels que par le savoir.

Kabutot retira prudemment la couverture de sur le corps. Il ne voulait pas qu’une indice lui échappa en retirant trop vite le tissu. Il le plia soigneusement, en commençant par les pieds jusqu’au visage avant de la retirer. Il la déposa sur la tablette, presque au niveau au sol, sur la planche principale de la table. Son maître tenait toujours ses plans secrets, par soucis stratégiques. Pourtant, il savait que Kabuto suivait grâce aux indices. Le einseinin pensait que c’était une forme de test, c’est-à-dire, tant qu’il pourrait comprendre son maître grâce aux indices qu’il lui laissait, il prouverait sa valeur. Son sac était prêt, ses cahiers de notes à emporter aussi, quelques outils médicaux, des médicaments pour le sannin, un peu de nourritures de voyages et quelques armes.

L’heure arrivait, l’heure du changement dans les plans, mais aussi l’heure de commencer le travail sur le corps. Ce n’était pas un travail bien difficile, Kabuto devait simplement faire un descriptif des différents organes, des systèmes et des taux, au cas où il y aurait eu des changements physiologiques provoqués par le Sceau Maudit. On connaissait bien les effets du Sceaux, en terme de chakra et d’énergie, mais jamais un des cobayes qu’on pouvait sacrifier n’avaient aussi longtemps, alors c’était une occasion à ne pas manquer. Le médecin prit le scalpel, préférant ne pas gaspiller son chakra au cas où. Il déposa la lame juste en dessous du sternum, sans percer la peau et releva les yeux vers le visage du corps. Il voyait la victime agiter ses yeux avec terreur vers lui, son corps entièrement paralysé par les drogues, mais son esprit toujours présente.

- «Nous ne sommes pas des sadiques, nous n’éprouvons aucun plaisir à faire souffrir des gens qui ne nous ont rien fait. Mais ton corps doit fonctionner pour nous assurer des effets secondaires de l’expérience sur toi. Rassure toi, ton calvaire se termine, ton emprisonnement, ta malnutrition, tes combats de bêtes et les petits tests... Mais avant la fin, nous devons te faire très mal pour que tu serve à quelque chose.» expliqua Kabuto avant d’enfoncer sa lame et de commencer sa besogne.

Quelques jours avaient passés et Kabuto ne pouvait pas ignorer qu’il se passait quelque chose. Les laboratoires d’Orochimaru-sama avaient été vidés ou détruits et les notes entièrement apportés par les équipes vers d’autres repaires ne laissaient aucun doute. Seuls les individus les plus proches d’Orochimaru-sama pouvaient voir ces changements. Il faisait disparaître les traces. Le village d’Oto pouvait livrer beaucoup d’informations sur les méthodes du Sannin et ce dernier ne désirait pas qu’un village en profite. Il aurait pu contracter une alliance avec un de ces villages cachés, plusieurs étaient intéressés. Il ne le faisait pas, son maître voulait donc retrouver une certaine mobilité.

Kabuto marchait dans les couloirs du repaire, qui servait aussi de demeure pour la Kage d’Oto. Il s’approcha de la porte, sans décoration ni richesse différente, pour y frapper. Il frappa un seul coup, afin d’éviter la mauvaise humeur possible du sannin. Ce dernier avait mit plus de temps qu’à l’habitude pour se remettre du transfert et Kabuto, sans ignorer la force d’Orochimaru-sama, hésitait entre s’inquiéter à cause de l’ambiance dans le Village du Son ou suspecter un plan. Il entra donc, pour vérifier si les choses allaient bien, sans oublier de s’annoncer.

- «Maître Orochimaru, je viens vous apporter quelques médicaments.» dit-il prudemment.

Il remarqua alors son maître, debout, préparent quelques bagages finaux. Il n’était plus malade, il était en pleine forme en faite. S’était-il rétabli soudainement ou avait-il simulé tout ce temps pour une raison plus ou moins obscure. Sans se retourner, il parla d’une voix froide, celle qui n’admet aucune discussion, car il attendait de son fidèle bras droit l’obéissance et une totale compréhension de la situation.

- «Kabuto, débarrasse toi des expériences les plus viables et abouties. Ce que je voulais savoir est su, je t’attendrai près de la sortie. Nous partons. Les expériences moins importantes, tu dois les libérer. Le village d’Oto m’est inutile, la plupart de ses habitants aussi.» exigea t’il.

Yakushi se contenta d’hocher la tête et de sortir, se dirigeant vers les cellules des expériences les plus importantes. Certaines de ses hypothèses s’étaient réalisées, le village était nuisible aux plans d’Orochimaru et il venait d’ordonner sa destruction. Il espérait probablement que les expériences les moins importantes viendraient à bout des habitants, réduisant les sources d’informations au minimum et damant le terrain aux autres villages qui pourraient s’intéresser à lui. Avait-il fait semblant ? Il le saurait au prochain transfert. Pourtant, Kabuto se demandait qui pouvait bien être le « nous ».

Kabuto commença sa triste besogne. Une besogne qu’il accomplissait sans émotions. La plupart des prisonniers étaient sans danger pour le village, leur libération n’apporterait rien, mais ils pouvaient parler. Alors Kabuto les élimina, servant un repas empoisonné. Une partie des expérimentations sur les corps se faisaient sur des individus complètement immobilisés. Ce n’était pas une tâche difficile. Ceux encore sains d’esprit trouvèrent la mort, les autres seraient lâcher dans le village en espérant qu’ils causeraient la mort des habitants dans leur folie et leur terreur. Il arriva ensuite dans les cellules de haute sécurité.

C’était un long couloir aux portes lourdes et entourer de pièges ou de sceaux. Kabuto sortit la clef de sa poche et tourna les serrures, désamorçant automatiquement les systèmes du même coups. Le premier était un petit ninja du village de Konoha, très affaibli, mais qui avait permis d’avoir des informations intéressantes. Il était maigre, au sol, sans force, quand Kabuto approcha sa lame de sa gorge, se dernier le remercia. Beaucoup des autres prisonniers réagirent de la même manière, d’autres l’attaquèrent dès qu’il ouvrait la porte, mais les chaînes qui les retenaient ne le permettait pas. Les prisonniers qui méritaient d’être « libérés », c’est-à-dire, servir d’exterminateurs dans le village, étaient endormis par ses techniques. Il les laissa là, au sol, décidé à déverrouiller les portes quand il sortirait afin de les laisser en liberté.

Pourtant, il s’arrêta quelques minutes devant la cellule No 33. Il remonta ses lunettes en se remémorant ce qu’elle contenait. Il avait une certaine affection pour l’expérience qui y était. Elle l’avait longtemps occupé et pour ça, il lui témoignait certaines faveurs. Il avait voulu essayé, pour faciliter le transfert de son maître, à l’aide d’une opération au cerveau d’enlever la volonté au patient sans leur enlever leurs capacités intellectuelles. Malheureusement, la plupart n’avait pas survécu ou était devenu de vrai légume, certains complètement dominer par la peur ou la tristesse. On avait essayé de rétablir leur cerveau, mais ce n’était pas possible. Pas avec les outils actuels en tout cas. Le dernier patient, celui de la cellule 33 avait été le plus intéressant. Parce qu’il avait survécu, mais aussi parce que ses forces s’étaient en partie améliorer. Certaines des portes de chakra avaient sauté, ses muscles se consommaient lentement, mais à l’aide de drogue et de soins presque continus, Kabuto avaient cru pouvoir arrêter le processus. Il n’avait fait que le ralentir. L’autre effet secondaire de l’opération au cerveau était qu’il était continuellement habité par la rage de tuer. Voyant que la situation n’irait jamais en s’améliorant, on abandonna les expériences sur lui.

Kabuto entra dans la cellule No 33, croyant y trouver un homme devenu maigre et prostré au sol. La pièce était sombre. Au centre, il y avait les ancrages des chaînes pour le retenir. Pourtant, un éclat métallique attira son attention dans le coin gauche du fond. Il fronça les sourcils et se mit en position de garde instantanément, placé au centre de la pièce. Ce simple éclat dans un endroit trop éloigné des chaînes du centre avait trahi l’expérimentation : c’était un morceau de ces chaînes qui avait volé quand elles avaient été brisées. Il remarqua une tâche sur sa droite vers l’arrière. Il se retourna, en se penchant un peu vers l’arrière, sa main droite vola pour se poser sur le poignet du même côté de son adversaire, le poussant légèrement vers l’intérieur pour que son mouvement continue. De son pied droit, il se contenta de frapper le genoux en diagonale, un peu vers l’arrière, le forçant ainsi à le plier. Pourtant, l’expérience était puissante et se contenta d’un coup puissant d’épaule à le projeter vers l’arrière. Elle se jeta sur lui, agrippant entre ses mains la gorges de Kabuto, en fracassant son crâne contre le sol.

L’expérience ne le ne vit jamais approcher lentement en arrière d‘elle, alors que, aveuglé par sa rage, elle ne pouvait remarquer qu’elle tenait un cadavre dont la métamorphose disparaissait. Un cadavre de la cellule No 3 que Kabuto avait animé. Kabuto secoua la tête avec découragement en remontant ses lunettes. Sans intelligence, nous ne sommes rien. Il activa presque sans concentration le Shosen no Jutsu, déterminer à tuer l’expérience. D’un coup bref, le scalpel de chakra trancha net la moelle épinière, coupant le cerveau au reste du corps. L’expérience suffoqua alors que convulsivement elle répéta le dernier geste de ses mains, un serrement pathétique du cou déjà mort. Kabuto se retourna et sorti, déverrouillant les portes des prisonniers dangereux, une par une, vérifiant préalablement si ils dormaient toujours.

Kabuto arriva dans l’entrée fermée, rejoignant l’équipe, ses bagages sur son épaules. Il approcha en silence, calculant mentalement le temps avant que les expériences ne réveillent, s’enfuient et ravagent le village.

-  «C’est fait, maître Orochimaru. Vos ordres sont exécutées.» alors que le groupe partait déjà.