Misison de Rang B : Genin [Incomplet]

Spoiler:

Pain avait été flou quant à la mission qu'il lui avait donner. Tout ce qu'il savait, c'était que cinq genins pillait une vieille dame. Parfait, mais encore? Ces jeunes vandales volaient quoi exactement? De l'argent? De la nourriture? Des dentiers? Le mots " réserve " a plus qu'une signification et la nature des objets dérobés aiderait grandement le Chunnin à comprendre pourquoi ces enfants agissaient de la sorte. Bref, haussant les épaules devant l'impassibilité de son supérieur, le ninja quitta le bureau situé dans une grande tour de métal pour se retrouver à l'extérieur, sous une gigantesque averse. Voilà déjà quelque chose qui commençait bien sa journée. Rapidement, il prit direction vers le quartier résidentiel. Sautant d'édifice en édifice, il profita du pays gris que lui offrait cette journée pluvieuse. Jamais le shinobi ne se sentait aussi bien qu'en l'absence du soleil. Il ne saurait l'expliquer mais cette grosse boule de feu dans le ciel l'énervait au plus au point. Bifurquant spontanément vers la droite et effectuant une dernière série de saut, il finit par atterrir en plein milieu d'une rue quasiement déserte, un peu plus loin des artères commerciales. Le sol en pierre était mouillé et glissant et s'étendant sur environ trois kilomètres. L'allé devait être large d'environ 4 mètres et débutait dans le dos du ninja, sous une statue décrépie représentant l'ancien représentant du village. Sans y porter plus d'attention, Kuraii débuta une longue marche vers l'autre extrémité de la rue qui se terminait en croisement d'une route principale qui lui était perpendiculaire. Un petit tonnerre fendit le ciel à vive allure, le premier de la journée. Pavé de son long imperméable noir, seul la tête du ninja était bien visible. Un visage pâle et serein monté d'une chevelure en pagaille aussi noir que son manteau de pluie. Après quelques minutes de marche, le shinobi s'immobilisa près d'une porte à sa gauche. Une minuscule maison, encastré dans deux grand immeuble, peinait à garder sa place. Une faible lueur éclairait le seul carreaux de verre, minuscule, à droite de la porte tout aussi petite. Le toit en pente faisait s'écouler l'eau de pluie vers la façade avant de la maison, créant une douce chute de quelque milimètre d'épaisseur. Traversant ce rideau d'eau, Kuraii cogna deux fois à la porte.

- Je suis envoyé par Pain.

À ces mots, la fenètre devint sombre quelques instants puis des bruits de pas émanèrent de derrière les murs visiblement pas très épais. Une multitude de serrures furent déverrouillées puis la porte s'ouvrit enfin. La vieille dame devait avoir - du moins en apparence - le double de l'âge imaginé par le ninja. Un visage rempli de plis, des yeux d'un bleu presque éteint, une longue chevelure blanche comme neige, un dos recourbé à outrance.. Bref, le stéréotype clé de toute vieille solitaire. Sans un mot, l'aîné invita son visiteur à entrer. L'intérieur de la maison qui paraissait bien décrépit de l'extérieur, était magnifique. De couleurs vives était peint les murs, la décoration était ancestrale mais pas de mauvais goût, l'éclairage juste assez tamisé. Un vrai petit cocon délicat, parfait pour une vieille dame. Quelque chose, cependant, clochait sans que Kuraii ne puisse toutefois l'identifier. La dame passa derrière lui et reverrouilla les serrures - qui se comptaient au nombre de sept - avant de repasser devant pour se diriger dans une salle attenant au couloir de l'entré à sa droite. Rapide coup d'oel avant de quitter cette pièce : Escalier collé au mur de gauche, cuisine dans le fond, trappe dans le sol. Le salon était minuscule et emplit de seulement deux petits canapés. La dame s'assit dans le premier mais le shinobi préféra rester debout. Le cauchemar débuta quand la vieille ouvrit la bouche.

- PAIN EST UN IMBÉCILE. Assoyez-vous donc mon cher? VOUS IMAGINEZ? Il ENVOIE UN CLOWN COMME VOUS S'OCCUPER DE CINQ ABOMINABLES MONSTRES! OÙ AVAIT-IL LA TÊTE? Vous voulez du thé?

Les yeux autant plissés que les centaines de rides qui creusaient son visage, son expression facial douteuse était en équilibre précaire entre le joie et la colère. Un peu abasourdi par cette incongruité, le ninja essuya son orgueil et refusa les deux propositions. Aussitôt, la vieille reprit son discours.

- ET LES BONNES MANIÈRES, TU CONNAIS! ET PUIS, QU'EST-CE QUE TU FAIS ICI! TU NE SERAS PAS SUPPOSÉS RECHERCHER LES BANDITS QUI ATTAQUENT MA MAISON? Aaah, je peux comprendre.. voulez-vous du chocolat au riz alors?

La voilà maintenant qui l'attaquait directement. Haussant un sourcil, le shinobis, qui voyait que la vieille s'apprétait à ouvrir sa bouche à nouveau, la prit de court.

- Non. Je suis venu ici pour prendre des renseignements en ce qui attrait aux vols qui vous ont été commis. Qu'est-ce que ces jeunes vous ont prit exactement?

Un silence de trois secondes - le ninja les compta - s'en suivit. La dame déposa alors son verre sur la table basse devant elle et cria de nouveau.

- CE NE SONT PAS DE TES AFFAIRES! DÉMON! TU DOIS LES ARRÊTER! ILS M'ONT DÉROBÉ DES CHOSES.. si précieuses. Je préfère ne pas vous dire que quoi il s'agit.. Je ne comprends pas, elle n'ont pourtant pas de valeur monétaire.. enfin je crois... QU'EST-CE QUE TU FAIS ENCORE ICI! PART! PART! COURS-LEUR APRÈS!

Impassible, Kuraii tourna sur ses talons et décida d'aller explorer le deuxième étage sans permission. Cette folle était insupportable et il était décidé à terminer cette mission le plus rapidement possible. Il comprenait maintenant pourquoi Pain ne lui avait pas donner plus d'information.. Le connaissant, s'il lui avait parlé plus longtemps, elle serait morte à l'heure qu'il est. La foudre de malheur s'abattit une autre fois sur lui, à son grand désarroi. Alors qu'il allait poser le pied sur la sixième marche de l'escalier en bois - il les avait comptés - un minuscule grincement rompit le silence qui lui était si apaisant. La vieille folle se remit à hurler dans les secondes qui suivent.

- QU'EST-CE QUE TU FAIS! VA PAS EN HAUT! SALE INTRUS! JE SUIS SÛR QUE TU ES AVEC EUX! S.v.p., je vous demanderais simplement de ne pas entrer dans ma chambre. REDESCENDS VOYOU!

Se retenant de plus en plus pour ne pas lui balancer un coup de pied à la figure, Kuraii reprit sa monté en ignorant complètement la tirade de la femme qui était maintenant dans le couloir, le visage toujours entre deux émotions.

Le deuxième étage était encore plus petit que le rez-de-chaussé. Le haut de l'escalier débouchait sur un étroit couloir long d'environ six mètres au mur découpé par trois portes. Sans se poser trop de question, il entreprit d'explorer la pièce qui était à sa droite. La porte s'ouvrit dans un long grincement similaire à celui qui avait dénoncé sa position il y a de cela quelques minutes. La pièce était baignée dans la noirceur. Aucun interrupteur, aucune bougie à porter de la main. Étant certain qu'il n'y aurait rien à voir, le ninja referma rapidement la porte pour aller se concentrer sur celle qui était de l'autre coté du couloir, juste en face de lui. Celle-ci fut silencieuse, au grand soulagement de notre homme. La pièce était immense! Entièrement peinturés, les murs étaient tous dépourvu de fenêtre à l'exception de celui du fond qui était en fait entièrement consisté de verre. À sa gauche se trouvait le lit de la maitresse et quelques petits meubles de rangement était placés ici et là dans la pièce qui, de toute évidence, devait être la plus grande de la maison. Kuraii allait entreprendre ses recherches quand un bruit sourd retint son attention. Il s'approcha alors de la baie vitrée, là d'où le son était apparu. Ils étaient là, les cinqs genins qui rendaient cette folle encore plus folle qu'elle ne l'aie. Le shinobi laissa tomber les recherches pour aller déverser sa frustration sur eux. Il descendit en trombe l'escalier pour se diriger vers l'arrière de la maison, à la cuisine. La dame y était, assise sur un petit tabouret de bois, une nouvelle tasse de thé à la main. À sa vue, elle balança son breuvage sur le mur le plus près et se remit à l'engeuler comme une vieille mégère mais Kuraii lui était sourd. Il se concentrait sur ses cinqs prochains adversaires.

Il ouvrit rapidement la porte arrière qui donnait sur une cours intérieur d'une grandeur moyenne. La pluie tombait toujours avec intensité, au grand bonheur du shinobi. À son arrivé, les jeunes ninjas cessèrent toute activité. Ils le regardaient avec une pointe d'incrédulité pour ensuite se lancer des regards complices. Un d'entre eux prit la parole, probablement le chef:

- C'est toi qu'ils ont envoyé pour venir sauver la folle?

Silencieux, Kuraii ne prit pas la peine de leur répondre. Il s'assit sur le sol tranquillement, le regard morne. Il répliqua alors par une autre question.

- Qu'est-ce que vous lui avez volé?

Les cinqs individus devant lui rire spontanément. Un peu dérouté par cette attitude, Kuraii décida de ne plus ouvrir la bouche du combat. C'était incompréhensible. Comment de jeunes ninjas comme eux pouvaient passer leur jounée à terroriser une vieille femme, folle ou non. Peut-être leur avait-elle fait quelque chose de mal.. ce qui l'étonnerait beaucoup. Elle semblait vivre seule chez elle, bien enfermée, depuis des lustres. Jamais le shinobi n'avait comprit comment certaine personne prenait plaisir à faire du mal à quelqu'un autre sans motif sérieux... Pour le plaisir? C'était une option. Ces imbéciles le décourageait plus qu'autre chose. Alors qu'il repporta son attention au simili combat qui allait bientôt avoir lieu, l'homme pensa à une stratégie qui permettrait de les mettres K.O. sans les blesser. Pain avait été très clair à ce sujet : Il ne voulait pas avoir une horde de parents sur les dents. Il est ironique de voir à quel point le maitre de la souffrance peut se préoccuper de tel futilité.

- Kasumi Juusha

L'étape 1 commençait enfin. Une dizaine de clone apparurent à ses cotés, tous dans la même position que leur incantateur. Ce dernier se leva lentement en prendant soin d'épousseter la boue qui était restée collé à son imperméable. Les genins devant lui tentèrent alors une première attaque. Trois d'entre eux essayèrent le Taijutsu, sans succès, faisant passé le nombre de clone de 10 à 15.