Yuuki Mochinushi VS Saga Katsu

Après quelques jours fortement pluvieux, les nuages grisâtres avaient laissés place à un soleil éclatant sur le village d'Oto. Une rosée rafraîchissante transportée par le vent donnait un air paisible aux rues encore peu bondées du village. En effet, Saga c'était levé tôt aujourd'hui. Il s'aprétait à se rendre aux bureau du Rizukage pour pouvoir effectuer sa toute première mission en temps qu'Otojin. L'idée de se présenter aux haut-dirigeant lui donnait des nœuds à l'estomac car, le village ne sélectionnait que les meilleurs. Saga s'imaginait des militaires dont les mésaventures passées auraient endurcis leurs cœurs de sorte a ne laissés paraître aucune émotion, tel des machines. À cette pensée, Saga se véxa. *Je ne laisserais pas de pauvres chiens prendre le dessus sur moi, peu importe leurs grades*
Saga continuas à marcher jusqu'à arriver à une petite place un peu lugubre car, désertée à cette heure de la journée et complètement dégradée. De nombreuses ruelles menaçantes y conduisaient et les commerces encore en place était contrôlés par des gang rivaux, ce qui provoquait un climas de tension quasi-permanente. Depuis l'arrivée de Tayuya au rang de Rizukage, la plupart des gang du coins c'était calmés à la vue des Otojin. C'est dès lors que Saga pris l'habitude de prendre quotidiennement ce chemin pour se rendre à l'académie militaire et dès maintenant chez le Rizukage en personne.
*Je suis beaucoup trop en avance, sa ne me ressemble pas* Il est vrai que la ponctualité n'était pas le point fort de Saga. Ni toutes les autres vertus qui font d'un ninja un bon ninja. Ce qui allait surement agacer Saga, lui qui est si retissant à toutes idées de discipline. *Je vais m'asseoir ici* Saga préférait de loin patienter dans les rues malfamés d'Oto que dans les bureaux du Rizukage. Il ne craignait pas tant que sa son rendez-vous, mais il aimait être seul et ne craignait pas réellement les gang alentours. Il savait éviter le conflit quand il risquait d'y perdre des plumes et n'avait encore jamais eu d'altercations avec quelques brigands que se soit.
Saga s'étalât de tout son corps sur un des banc de la place et observât les environs. On entendait le bois craquer sous les fesses du jeune Genin. Les lieux n'avait pas été entretenus depuis un bon nombre d'années et tout ce qui avaient été en bois pourrissaient, c'est à dire la plupart des aménagement du village. De toute façon, tant que sa tenait, il n'était pas permis de se plaindre. Les derniers commerçant avaient ouverts leurs enseignes et les oiseaux piaillaient plus fort que jamais. Saga fût surpris à la vue d'un jeune garçon aux cheveux turquoise. Il ne s'attardât pas d'avantage sur son physique qui lui était complètement égal, car il savait pertinemment qu'il ne l'avait jamais vu.

-Hééééé je t'es jamais vu içi toi. Hey hey hey confrère Genin!

Saga en profita pour se lever pour se remettre en direction du bureau du Rizukage, mais à pas de fourmi après avoir attiré l'attention du jeune homme. Il était encore en avance, mais s'ennuyait et avait l'impression que ce shinobi allait y remédier.

[Back ~ Sorry pour l'attente X__X" ]

J'avais cette habitude de me lever aux aurores pour contempler la levée de l'astre jaune. Aujourd'hui encore, je m'accoudais sur mon balcon, ma main soutenant ma tête, les yeux rivés sur l'horizon. Il semblerait que le paysage avait changé. Oui... Les gigantesques nimbus qui avaient élu domicile à Oto s'étaient finalement décidé à déménager, le nouveau habitant était nettement plus chaleureux, c'était ce ciel bleu et magnifique où se dessinaient quelques cirrus duveteux et effilés. A cette vue, s'ajoutait le Soleil, étoile imposante, qui montait, tel un Roi, pour observer son peuple.
Ce temps était rare dans le village musicale, aussitôt, je descendis les marches de l'escalier quatre à quatre et sortis tout aussi promptement de ma demeure, rester une entière journée dans une pièce sombre alors que la pluie avait cessé serait complètement insensé !
Posé devant la porte, mon regard se posa sur les environs, les commerçants avaient déjà commencé à ouvrir boutique et je voyais déjà des enfants avancer d'un pas lent vers l'académie, certains allant dans la direction opposée, regardant furtivement à droite et à gauche, effrayés à l'idée de se faire repérer . A la vue de ces bûcheurs, j'esquissais un sourire nostalgique. S'ils savaient ce que c'était la vie d'un Shinobi, je suis persuadé qu'ils ne s'aventureraient jamais dans cette voie. D'ailleurs, aujourd'hui est ma journée de mission... Pff quelle galère.... Je ne voyais pas du tout l'intérêt de promener des chiens ou livrer le courrier... Mais ce temps me réjouissait suffisamment pour que j'accomplisse ce travail.
Alors, les mains dans les poches, soupirant et baillant un dernier coup, je me dirigeais vers le tunnel humide et sale qui conduisait au bureau du Rizukage quand...

-Hééééé je t'ai jamais vu ici toi. Hey hey hey confrère Genin!

Une voix rauque, inconnue m'interpela, aussitôt je me retournai cherchant à travers la foule la personne qui m'avait apostrophé. C'était un Genin, comme moi, mais la ressemblance s'arrêtait là. Je devais lever ma tête pour pouvoir le regarder dans ses yeux marrons, ses cheveux étaient noir comme le charbon, et désordonnés comme ma chambre [ hrp : Ouah la comparaison 8D], sa tenue très ample me permit de discerner un corps maigre et fin. Visiblement, c'était quelqu'un qui m'est complètement inconnu. Sans vraiment continuer la conversation, il reprit sa route, et il semblerait qu'il allait au même lieu que moi. Je le regagnai rapidement et essayai d'entamer la discussion.

"Salut ! Je suis Yuuki ! et toi? Tu vas chez la Rizukage?"

C'était la première fois depuis ma naissance que j'entendis une personne aussi bavarde. Après m'être présenté, ses lèvres s'agitaient continuellement et à une telle vitesse que je ne distinguais pas tous les mots, mais l'essentiel était assimilé. Il s'appelait donc Saga. La bouche entrouverte, je m'apprêtais à lui répondre lorsqu'après une courte respiration, il poursuivit son monologue toujours avec cette vitesse effrénée, heureusement pour moi, je n'étais pas du genre grand bavard. Je me contentais de l'écouter parler, lui adressant des sourires et des signes d'approbation. C'était plutôt agréable d'entendre une voix, elle différait de ce silence pesant que j'avais droit chaque matin.
Mais, lorsqu'il s'arrêta et ajouta à son dialogue :

"On va plutôt passer à des choses plus concrètes."

Je compris qu'il n'y avait pas que ce silence qui allait différer.

Un sourire étrangement large se dessina sur le visage de mon interlocuteur, d'un geste vif, il tira un kunaï de sa poche et orienta la pointe sur mon visage, le premier réflexe que j'eus était de reculer de quelques mètres, mon regard, toujours neutre, restait rivé sur le Shinobi. Ce dernier garda sa bonne humeur et après un rire malicieux, il me proposa :

- Un petit combat pour briser la glace et se mettre en forme pour toute la journée ça te dit ?

Je déglutis ma salive, le regard perplexe. Un combat alors qu'on venait seulement de se présenter? C'était bizarre... Enfin... Puisque nous étions en avance et connaissant l'extrême rapidité de l'administration d'Oto, le combat ne me retarderait certainement pas.
Alors, moi qui n'avait pas vraiment l'esprit d'un guerrier, je lui répondis d'une voix hésitante :

[color=RoyalBlue
- Euh... Ben si tu veux... Mais on pourrait le faire autre part? Ici ça risque de déranger pas mal de gens ... Ca te dirait les marais d'Oto ? ...
Vu que tu viens d'être Genin, tu dois pas trop savoir le lieu.... Les marais sont à l'opposé...
[/color]

Je fis donc un demi tour, et me dirigeai vers les rizières du village en la compagnie de mon nouvel adversaire.

[ Ouah le mini post x__x Désolée du manque d'inspi XD]

Le petit freluquet turquoise recula brusquement à la vue du kunaï et continua à fixer Saga l'air impassible, puis il il répondit d'un ton hésitant et perplexe.

-Euh... Ben si tu veux... Mais on pourrait le faire autre part ? Ici ça risque de déranger pas mal de gens ... Ca te dirait les marais d'Oto ? ... Vu que tu viens d'être Genin, tu dois pas trop savoir le lieu.... Les marais sont à l'opposer...

Le Shinobi n'avait pas l'air d'y mettre tout son coeur, mais avais accepté. Il ne devait pas être un grand bagarreur et peut-être aussi ne prenais-t-il pas Saga au sérieux.

-Ohohoho ! T'inquiète pas les marais je connais comme ma poche. Mais premier arriver premier servi. Une fois là-bas j'attaquerais à vue alors essaye d'arriver avant moi huhuhu.

Saga s'éclipsa aussitôt en direction des marais en veillant à prendre un chemin différent du petit freluquet turquoise. Il n'avait rien mangé ni la veille, ni la matinée et son seul et unique souci était de savoir s'il y avait une cafétéria dans les locaux du Rizukage. Après quelques minutes à gambader joyeusement dans les ruelles d'Oto, Saga sorti un long parchemin de sa veste et se taillada la paume de la main à l'aide de son kunaï.

-Kingupengin no Kuchiyose no Jutsu

Après avoir posé sa main ensanglanté sur le parchemin et citer le nom de sa technique, un petit manchot pas plus haut que trois pommes à la fourrure grise apparu et bondit sur l'épaule de Saga.

-Saga-samaaaaaaaaaa ! Comment allez-vous Saga-samaaaaaaaaa ? Ca faisait longtemps Saga-samaaaaaaaaaaa !
-Bouahahaha très bien, très bien aujourd'hui est un grand jour Pukipuki. Nous allons savater un petit freluquet turquoise.
-Hoaaaaa Saga-samaaaaaaa ! Sa faisait tellement longtemps que nous n'avions pas savaté ensemble Saga-samaaaaa. Je suis ému Saga-samaaaaaa !
-Hein ? C'est la première fois que je t'invoque imbécile de piaf bouhahahaha. Et pourquoi quand tu dis mon prénom tu le prononces à chaque fois avec « samaaaaaa ». Saga-san ira très bien.
-Oh oui vous avez raison ! Pardonnez-moi Saga-saaaaaaan.
-Saga-SAN !
-Saga-saaaaaan ?
-Oh... laisse tomber...

Au bout de quelques minutes de randonner pédestre aussi épique qu'insolite, Saga vis enfin les fameux marais du pays des rizières se dessinez à l'horizon. Il y avait des étendus d'eau de tailles et de formes toutes différentes à perte de vue !
PLOUF ! Pukipuki pataugea avec force et détermination dans l'eau boueuse des marais encore peu profond, puis s'écria.

-Hoaaaa Saga-san ! Nous allons nous baigner c'est sa ?
-Oh... Mais ferme là sale piaf ! On est ici pour chasser un freluquet. Ne fait pas de bruit ou notre gibier pourrait nous entendre !

Pukipuki s'exécutât. Il prit un bâton de bambou et relia ses deux extrémités à l'aide d'une algue très solide. Puis il chuchota d'une façon à peine audible.

-Tenez Saga-saaaan ! J'ai fabriqué un arc pour votre gibier héhéhé.
-Reste sur mon épaule et tais-toi je t'en supplie !

Saga était désormais là, à ramper dans les marais boueux du pays des rizières tel un alligator féroce et sans pitié, accompagné par son fidèle compagnon Pukipuki armé de son puissant arc. *Bouahahaha ça va chier !*

"....essaye d'arriver avant moi huhuhu."

Ces mots furent les derniers que j'entendis de Saga. Après cela, il disparut de mon champ de vision, j'entendais ses pas s'éloigner à une vitesse folle puis finalement s'évanouir. Décidément, c'était une personne amusante, à peine nous étions nous présentés qu'il s'était déjà éclipsé. Son caractère me rappelait toi, Yamamoto. Jovial, inconscient, rieur... Ce caractère si différent de tous les Otojins... Puis tu as disparu. J'avais oublié à quel point c'était important d'avoir des amis....
Je restais quelques instants sans statique à observer les nuages et écouter le chant des oisillons avant de me rappeler que le duelliste m'attendait. A l'heure qu'il est, il devait sûrement être dans les lieux à préparer des pièges... Quelle importance alors que j'arrive tôt ou tard.

Ainsi, les mains dans mes poches, je marchais d'une lenteur affligeante jusqu'au marais d'Oto, m'intéressant aux affaires à droite et à gauche, des retardataires courant à toute vitesse à l'académie aux commerçants dont les affaires prospéraient, en passant par le prix des fruits chez l’épicier.

Le combat venait à peine de commencer que déjà j’en attendais la fin… Pfff quelle plaie d’avoir accepté à se battre, je grommelais des jurons incompréhensibles, soupirant de temps à autres. La douce brise qui me soufflait au visage et le soleil qui me réchauffait les joues me donnait d’autant plus envie de déclarer forfait de suite et profiter du beau temps, mais j’avais accepté un duel… Et un Shinobi ne revient pas sur sa parole… Pff… j’m’ennuie déjà…

Ah…. J’étais enfin arrivé au lieu du duel. J’ouvris grand la mâchoire et bailla une dernière fois (bien sûr avec la main devant la bouche [ =B ] ), m’étirant les membres supérieurs. J’essuyais la larme du bâillement qui pendait au coin de l’œil à l’aide de mon pouce puis fit une rapide constatation de la situation.

Tout d’abord le paysage... le décor pétrifierait le premier venu. On aurait dit que la nuit et les ténèbres restaient en permanence ici, l’herbe qui recouvrait le sol était jaune et sèche. Au loin, étaient plantés des saules, pleureurs, dont le peu de feuillage qui restait descendait jusqu’aux marais boueux renforçant ce paysage triste et lugubre. Là, on n’entendait que le battement des vols des corbeaux, et leur croassement, et on ne pouvait rien voir de vivant dans leurs pelages. J’étais habitué à voir cette scène dénudée de couleurs, souillée par le temps.

Mon adversaire ? Je le sentais déjà aux aguets, prêt à profiter d’une opportunité pour m’arracher le cœur et me déchirer les poumons. Mon premier pas posé dans l’emplacement où se jouera ma survie, j’activais ma carte de défense, un champ électrique de rayon de 10 mètres m’entoura, je sentais tous les troubles magnétiques dans l’air présents dans cette zone, il me permettra d’anticiper avec plus de facilité les attaques ennemis : « Denpa… »

Je marchais alors, d’un pas calme et mesuré, mon cœur commençait enfin à battre à la normale, ce battement puissant que l’on entendait sans concentration, ce battement oppressant qu’on essayait de masquer en vain, ce battement rapide qu’on tentait de calmer. Un kunai glissa de ma manche droite, je l’attrapais par le bout, la pointe était dirigée verticalement vers le sol. Mes oreilles portaient toute leur attention sur les bruits environnants, j’atténuais le chant des oiseaux au profit des remous des vagues des marais, le bruissement des feuillages au profit des craquements du bois mort.

Un silence de mort envahissait notre terrain.


[Voili voilouuuuuu ~~~]