Invité
Invité
 |  Sujet: La chasse aux furets.  Mar 23 Fév 2010 - 20:50 | |
|
Kinuta Dosu : Mission de rang C en Solo :
Au bord du village dans les Rizières des voyageurs ont disparus et nous n'avons plus eu de nouvelles d'eux. D'après les échos il s'agirait peut-être d'un animal sauvage ( Un bigfoot). Vérifie si c'est réellement un animal et si c'est le cas tue le, si ce n'est pas une bête alors fait un rapport à Orochimaru.
Un big-foot… Cela devait être une blague, mauvaise qui plus est… L’homme qui avait proposé ce contrat à l’assemblée des shinobis du son devait être un sombre abruti, pour croire à une histoire bonne à effrayer les âmes tendres et endormir les endurcis. Mais au moins, il payait une somme honorable au village pour une menace, certes qui avait de grandes chances de n’être qu’une invention. Or, si cela était le cas, jamais le village n’aurait la récompense d’un travail infaisable.
Dosu lut une deuxième fois l’ordre de mission, écrit sur un bout de parchemin que lui avait donné l’envoyé du Kage. Ce garçon, un peu plus âgé, ne devait pas avoir consulté l’ordre de mission, car il avait prit un ton très sérieux en informant le Chuunin.
« Quel jour faste, je vais chasser un lapin. »
« Ne prenez pas cette mission à la légère, Ninja Kinuta, il se pourrait que ce soit une bête hargneuse. »
Donc il avait bien lu cette bêtise, qui ne devait pas l’être tant à ses yeux.
« Les bleus sont faits pour ça, imbécile, pourquoi ne pas envoyer un Genin ? »
« Ce sont les ordres d’en haut. »
« Avec de telles convictions, tu resteras une estafette, hors de ma vue. »Mais il n’en restait pas moins un ordre de Maître Orochimaru, et ne lui servir à rien reste le moyen le plus rapide et expéditif de servir de pâture à ses expériences sur les techniques interdites. Son sens de l’économie en était légendaire.
Ainsi se conclut le court et dispensable entretien avec un homme sans l’ombre d’une ambition comme l’était la plupart des gens de ce maudit village.
Tous voulaient ne serait-ce qu’un regard du serpent, l’ombre d’une attention, et beaucoup étaient prêts à servir sa science. Mais contrairement aux autres, Dosu avait été choisi en tant que chef de groupe il y a des années de cela pour une mission à Konoha. Certes, il n’était qu’un pion destiné à mourir, mais il avait goûté à la gloire et comme chacun le sait… Quand on mange le fruit de la gloire, il est difficile d’avaler autre chose après.
Et à présent, pour la simple promesse d’une bouchée de ce met, il pouvait faire n’importe quoi… Sans doute ne trouvez vous pas cela plus audacieux et téméraire, mais pour l’ombre d’une ombre, cela l’est car il est très difficile de reconquérir la confiance d’Orochimaru.
Combien de temps lui faudrait-il pour mener à bien cette expédition ? Le soleil descendait doucement vers la limite de l’horizon, s’il partait maintenant, il reviendrait avant la tombée de la nuit. Il n’aurait rien de plus à porter et ne serait certainement pas gêné par une blessure provoquée par la morsure d’un furet. Il n’était pas un chasseur, un trophée lui serait bien inutile. Soit, un départ quelque peu précipité mais depuis toujours, Dosu Kinuta n’aimant ni être pressé, ni être ralenti, il pourrait rapidement en finir avec cette bagatelle.
Il était fatalement armé et pourvu d’une dizaine de shurikens, qui lui seraient probablement inutiles s’il s’agissait réellement d’un animal à réelles capacités offensives, tel un sanglier. Il pouvait donc partir de suite. Il voulut se diriger vers la porte Est, celle gardée par Kidomaru, mais soudain, à son grand dam, une intense douleur s’empara de ses os. Cela devait être la conséquence du combat qu’il avait livré contre un Chuunin renégat quelques jours plus tôt, il avait été touché deux fois violemment et n’avait rien arrangé en portant cent-vingt kilos de graisse sur son dos jusqu’à Oto no Kuni. Il tomba de douleur dans une ruelle peu fréquentée, tout en retenant des gémissements face à ses os fragiles.
« Jeune Homme ?! »
Kinuta ne répondit que d’un gémissement de douleur, la voix était féminine et chargée d’inquiétude, comme on en voyait rarement dans ce village infâme. Elle se baissa au niveau de la tête bandée du ninja, qui put remarquer le bandeau frontale de la jeune femme, ainsi que son visage. Elle était brune au teint pale, son visage était façonné d’une façon parfaite et symétrique, et ses yeux d’un vert éclatant la rendaient remarquable. Une vision comme celle-là était d’une telle rareté dans le village caché le plus pauvre de tous.
Certes, Kinuta Dosu ne faisait pas de différence entre les kunoichis et les shinobis pendant le combat, mais il devait bien reconnaître là une perle rare.
Elle l’aida à se relever tout en marmonnant quelques mots d’un ton ennuyé.
« Mince… Ou est la clinique la plus proche… »
Cette remarque frappa Kinuta et lui fit mal dans les nerfs, comme si on eut cloué un cercueil de bois vert. Certes, elle était de la même patrie que lui, mais une attitude si bénévole et attentionnée était réellement choquante. Il n’était pas sans savoir que quelques shinobis n’avaient pas sa cruauté, mais de là à ce que ce soit à lui qu’on porte de l’égard, il ne pouvait cacher sa surprise. Il dut réfléchir à ses prochains mots pendant quelques minutes, puisque ce n’est qu’après qu’il réagit enfin.
« Je… Je suis en mission. »
« Comment ? Tu ne le sens peut-être pas mais tu es dans un état pitoyable, je vais l’annuler pour toi. »
Et cette phrase fut encore plus surprenante que la première, mais plus pour l’attention qu’on lui portait mais par le fait d’abandonner une mission, le fait d’abandonner tout espoir d’inclusion dans les petits papiers d’Orochimaru.
« Non je vous en prie, j’habite juste là… Je ne peux pas me le permettre, une nuit et ça ira mieux. »
« Je ne sais pas si… Cela ne me semble pas très orthodoxe. »
« Je me fiche de la droiture, laissez moi conserver mes chances. »
« Prenez au moins ça. »Et c’est ainsi qu’il dut reporter son départ au sombre lendemain, n’ayant pas porté d’attention à la boite en cuivre que lui avait donnée la Kunoichi, la nuit fut réellement atroce, comme si chacun de ses os s’étaient brisés et qu’ils repoussaient lentement. C’était avec pitié et hésitation que la Kunoichi l’avait quitté, mais il ne pouvait annuler sa mission sous le prétexte d’avoir des os trop fragiles.
Quand il se leva, et cela n’était plus arrivé depuis deux années, il ne fit pas son petit monologue sur l’espoir qu’il avait de devenir le conseiller d’Orochimaru, à la place de ce maudit Kabuto. Un crachin avait enveloppé le village caché, faisant retentir les gouttes épaisses comme des petits pétards mitraillant le sol. Il partit lorsque le soleil fut au plus haut de sa course, passant par la porte Est… Vu son manque d’informations fiables, il ne pouvait pas se risquer à attaquer une créature non identifiée et chimérique, ce qui rendait la chose plus compliquée. S’il s’agissait d’un félin, il se devait d’appâter la bête et de ne jamais être aperçu. S’il avait à faire avec un loup, il devait attaquer en hauteur. Un sanglier l’obligeait à piéger la bête, la charge de la bête pourrait abattre tout arbre, mais il était facile à piéger. Un ours l’obligerait à éviter à tout prix le corps à corps, un coup de patte pourrait être fatal à ses os, mais serait difficile à abattre à coup de kunais. Tandis qu’un rapace devait être abattu furtivement à lancer de shurikens.
Kinuta Dosu courrait depuis deux petites heures sous une pluie détestable et un vent piquant quand il vit la première trace de la bête. Une caravane, ou plutôt ce qu’il en restait. Quelques bagages traînaient ici et là, pour la plupart, c’était une panoplie de vêtements féminins élégants et bourgeois. Il devait s’agir d’un voyage d’agrément d’un pays à l’autre, faisant un léger détour vers les rizières du pays. Il était vrai que les plantations drapées d’un voile d’eau était bien le seul charme du pays. Mais pour quelqu’un qui vivait de ce que ces grains de riz, ce qui constituait l’unique repas du jour, la beauté touristique en était ridicule.
Le Shinobi prit un des sacs, ou étaient éparpillées quelques traces de sang. Vu le saccage, ça ne devait pas être un volatile. Non loin, deux cadavres fraichement égorgés, le sang ne coulait plus, mais vu l’état des corps cela ne datait que de quelques jours. Dosu examina alors les corps, ils étaient parsemés de blessures, les habits étaient en lambeaux. La femme, habillée d’une longue robe tachée de sang, avait été mordue au niveau du visage, ce qui excluait le sanglier, sa jambe était arrachée tandis que la tête de son cocher était broyée, mais les blessures sur son corps étaient beaucoup moins nombreuses. A quelques mètres de sa main, une hache robuste.
« Je vois, la bête a chargé quand le cargo fut au repos… Le cocher… Le cocher a défendu sa maitresse, et a été neutralisé par ce qui semblerait être le travail d’un ours ou pire d’un grizzli… Oui, un ours est costaud, mais de là à broyer la tête d’un homme costaud et de renverser une diligence… Après avoir neutralisé l’homme, il a vu la femme s’enfuir et a chargé. Une bourgeoise, avec une telle robe, elle n’a pas pu dépasser les 10 km/heure. Un grizzli pouvant dépasser le cap des 20 km/heure pendant quelques minutes, il n’aura eu aucuns soucis… Ça correspond… Mais ça n’explique pas pourquoi les bagages sont éparpillés... Sauf si… »
Dosu s’approcha de la hache alors avec des pas remplis de satisfaction, elle était tachée de sang, un sang qui offrait une belle piste à bon voyeur. Un combat avait eu lieu, un combat mouvementé.
« Ils ont combattu pendant suffisamment de temps pour que la femme puisse s’enfuir. Et pourtant, elle n’est qu’à dix mètres du cocher. C’est qu’elle ne pensait pas devoir fuir, qu’elle avait confiance en son cocher… Et il était sûrement en train de lui prouver qu’il n’aurait aucun mal à battre la bête. Elle a du brusquement prendre le dessus, et l’abattre d’un coup sec d’où le peu de blessures ailleurs. Et une telle confiance en son protecteur, c’est qu’il doit être un ninja ou un mercenaire du pays du métal. »
Il se pencha alors vers le cadavre de l’homme, et sortit un kunaï avec lequel il coupa le T-Shirt, ceci fait, un bandeau ninja du village caché d’Iwa fut dévoilé. Cela devenait sérieusement inquiétant, même pour un Chuunin de bon niveau. Mais Dosu aurait au moins l’avantage de surprendre la bête. Il suivit les traces du sang, encore fraiches tout en fredonnant une chanson.
« Mais je ne veux que savoir, même si c’est dérisoire… Juste savoir. Avons-nous bien vécu la même histoire… Ah tiens, il ne pleut plus. »
En vérité, la pluie s’était arrêtée depuis bien longtemps, mais visiblement, Dosu n’y avait plus pensé depuis son départ. Il stoppa alors brusquement sa course dans un champ d’arbre et se mit aux aguets, il n’y avait plus la moindre trace de sang. Il entendit alors un grognement dans son dos, il ne put que tourner la tête et apercevoir une ombre fondre sur lui.
* Merde, pas le temps d’esquiver. *
Un coup de patte violent le frappa de dos. Mais la bête transperça sa patte de toute part en frappant la cape protectrice de Dosu. Ce dernier fut expulsé, le coup ayant été amoindri par le contrecoup, il n’en demeurait pas moins touché. Il réussit alors à amortir sa chute en se rétablissant dans les arbres et sauta sur un arbre, d’où il pouvait voir la bête gémir de douleur. Mais malgré sa souffrance, elle n’avait rien d’un grizzli, c’était là une bête deux fois plus grande.
* Bordel, un big foot. *
Il sortit alors trois shurikens et les lança vers la bête. Deux le touchèrent au niveau des pattes, ce qui sembla la rendre beaucoup plus nerveuse et en colère. Le big-foot chargea alors vers l’arbre et le frappa lourdement ce qui déracina littéralement l’arbre. Pour Dosu, la seule solution était la fuite, pour élaborer une stratégie d’attaque, aussi il sauta de l’arbre abattu vers un autre et répeta le geste, jusqu’à ce qu’il soit hors de vue.
Un hurlement énorme jaillit alors de la forêt, et déracinant tous les arbres dans sa charge, le roi des montagnes se ruait vers le Chuunin du son. Ce dernier lança ses derniers shurikens, qui touchèrent tous l’ours, ce qui servit au moins à ralentir sa course. Dosu en profita pour fuir une nouvelle fois. Il gémit à son tour face à la douleur de ses os qui s’était lourdement réveillée.
* Hum… Il est plus fort qu’un grizzli, plus rapide qu’un félin, détient un odorat digne d’un canin et charge comme un sanglier… C’est pire que tout… *
Et ce qui n’était que pensée devint parole, un léger monologue tandis qu’il fuyait.
La bête se rapprochait furieusement, lui étant encore plus limité qu’elle dans sa course. Par réflexe, il enfuit sa main dans son étui à shurikens et posa la main sur une boite en cuivre, celle que lui avait donné la belle kunoichi. Il l’ouvrit et vit deux pilules et un baume de soin. Il reconnu les pilules, la première dégageait une forte odeur de souffre, une bille explosive… Tandis que la deuxième était une pilule militaire, qui conférait une dose d’adrénaline immense pendant l’espace de quelques minutes. Il n’en avait jamais prit, tout simplement parce que la seule richesse capable d’en acheter était Orochimaru et que seuls ses favoris pouvaient en profiter… Il avala la pilule militaire et sortit la bille explosive de l’autre étui. Il ressentit directement les effets de l’adrénaline, il lui semblait pouvoir tout faire.
Il sauta vers le big-foot qui tenta une nouvelle frappe et frappa de son bras droit la patte puissante.
« Kyomeisen… »
Une puissante onde de vibration se dégagea de l’amplificateur de son et brisa la patte du monstre, ouvrant la gueule pour émettre un grognement. Dosu fit un nouveau saut pour atteindre le niveau de la gueule, et y enfuit son bras gauche qui tenait la bille explosive. Le big-foot ayant atteint une rage folle frappa d’une force titanesque Dosu, le projetant lourdement sur un arbre et cette fois ci, il ne put se rétablir mais il rampa curieusement pour se cacher derrière le même arbre.
Trois secondes passèrent et une explosion retentit, désintégrant totalement l’animal, les débris de sa chair expulsés dans tous les sens, du sang giclant et salissant toute la nature aux alentours. Dosu lui s’était couvert, ne voulant rentrer comme un sauvage et couvert de sang. Il patienta dix longues minutes, le temps de réaliser et ouvrit enfin le baume de soin, en imprégnant tous ses membres touchés. Il put reconnaître l’efficacité de ce cadeau. Suite à ces soins, il rit nerveusement.
« Mes dernières missions… Jouer les apprentis pickpocket… Tuer un ninja renégat, et maintenant… Chasser un big foot… Et ils s’étonnent que je ne revienne jamais intact alors qu’ils me donnent sans cesse des missions de pistage, de limier… Qu’on m’assigne une mission de torture, de meurtre ou bien de menace. »
Il rentra alors au village, en sachant très bien ce qu’il donnerait comme rapport…
« Je me suis arrangé pour qu’il ne reste que des cendres de la bête, comme ça, pour que je rapporte sa chair, vous pourrez vous gratter. » |
|
Accueil 
