Les ravages

Je venais tout juste de rencontrer l’ange messager, mais elle m’acceptait comme coéquipier et non comme simple boulet ou comme servant. Elle voulait que je sois son coéquipier pour cette mission et que je l’aide à mener à terme notre besogne. Elle considérait donc que j’avais une certaine valeur et que je n’étais pas un simple numéro sur des pages blanches. Ce fut alors qu’elle me demanda si je la suivais, elle qui était déjà prête à sortir pour aller rejoindre les forêts qui entouraient le village. Selon les dires des villageois, les forêts étaient plutôt hostiles et il y avait des monstres sanguinaires qui rôdaient dans les environs. Je ne savais pas de quels genre de monstres ils s’agissaient, mais je me disais que je ne tarderais pas à le découvrir. La mission consistait à retrouver des assassins qui avaient assassiné des hauts dirigeants. Il fallait à tout prix faire cesser cette boucherie et c’était pour cela que nous avions été envoyés sur les lieux. Je suivais nerveusement l’ange tout en me posant une question que je redoutais la réponse. Je me demandais quel était le nom de notre cher ange. Je ne pouvais pas croire qu’une si belle femme n’avais pas de nom. Pour moi, c’était inconcevable. Je me demandais maintenait si je devais me risquer à poser la question qui me brulait les lèvres ou de tout simplement laissez faire et vivre dans l’ignorance. Je décidai que pour l’instant il était mieux de ne pas trop m’en faire avec cela et que peut-être je tenterai le coup un peu plus tard, mais pour l’instant, je trouverais cela un peu impertinent. Moi le simple chûnin qui ose demander le nom de l’ange messager de Dieu. Je trouvais que c’était le genre de question qu’il fallait éviter de poser. Je devais simplement me taire et faire ce que je faisais de mieux et dans les faits c’était me battre pour mon village et je n’allais pas décevoir ma chère coéquipière. C’était une chance rêvé pour moi de montrer d’avantage au plus haut dirigeants de ce village de quoi j’étais réellement capable et mes exploits n’allaient pas se perdre au travers les méandres de la bureaucratie. Mes exploits allaient immédiatement se rendre à la tête dirigeante du village puisque l’ange était la seule personne qui avait de réel contact avec notre Dieu. Dieu que nous n’avions jamais vu, mais s’il se faisait appeler Dieu se n’était certainement pas pour rien. Il devait être quelqu’un qui inspire le respect et il devait être doté d’une puissance inimaginable. Je n’osais même pas penser à quoi pourrait ressembler un combat contre Dieu. Il devait pouvoir tuer ses ennemis d’un seul coup. Ces techniques devaient êtres magnifiques à voir et tout aussi destructives. Tout cela pour dire que j’admirais beaucoup les dirigeants de notre village, car ils avaient su nous retirer de la guerre pour installer un climat viable à Ame. Ce n’était pas la perfection, mais c’était viable. Durant mon dérapage de pensé, j’avais arrêté de marcher quelques instant et l’ange avait l’air de s’en avoir aperçu. Je ne voulais pas paraître pour le ninja paresseux et ce fut l’expression corporelle de l’ange qui me sortit de ma torpeur, car sinon j’aurais pu divaguer longtemps à faire l’éloge de mes idoles en tant que ninjas. Si je pouvais avoir ne serait-ce qu’un pourcent de la puissance de Dieu, je serais très heureux et je pourrais mourir en paix. Cependant, plus le temps de penser, il fallait à présent agir.

Nous étions presqu’arrivé au bas des marches qui allaient nous conduire directement à l’extérieur. Par la suite, il serait très facile d’accéder rapidement aux forêts pour mener à bien notre mission. Je suivais toujours l’ange sans toutefois ne pas encore connaître le nom de cette femme. J’attendrai le moment propice pour me lancer et ce moment n’était pas encore arrivé. En tout cas, je jugeais qu’il n’était pas encore arrivé. Nous étions presque arrivés aux grandes portes du village que nous franchîmes très rapidement. Après avoir suivit que quelques secondes le petit chemin de terre qui menait au village, nous bifurquions dans la forêt pour entrer dans un tout autre monde. Les arbres étaient gigantesques. On croirait être dans un autre monde. La pluie qui semblaient si forte à l’intérieur de l’enceinte du village paraissait à peine tellement la forêt était dense. En fait, c’étaient plutôt les arbres qui étaient bien garnis. La pluie réussissait toute fois à se frayer un chemin pour venir humidifier la végétation. Il y avait beaucoup de mousse sur les arbres signes d’humidité. Maintenant, il fallait trouver nos assassins et faire gaffes aux bestioles des environs. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais puisque je faisais une mission de rang A, je devais m’attendre au pire. Ce fut dans cette mentalité que je continuai à m’enfoncer d’avantage dans la forêt à la recherche d’indices qui pourraient nous mener directement à une cache de brigands ou tout autres choses qui pourraient nous aider pour dénicher quelques informations utiles à la progression de notre visite non désirée en ces lieux.

J’étais sur mes gardes prêts à tout lorsque j’entendis des bruissements non loin de notre position. Je n’eu pas le temps de réfléchir à ce que cela pouvait bien être que deux masses surgirent des bois de je ne sais trop où et elles se dirigèrent vers moi. Je ne fis ni une ni deux et j’empoignai le petit sabre qui se trouvait dans mon dos à ma ceinture. Dans un mouvement agile et rapide, je découpai le ventre d’une des bêtes tout en esquivant la deuxième de justesse. Après cette gymnastique, je pris deux kunais que je lançai immédiatement sur l’autre bête pour la tuer sur le coup. Je ne savais pas si c’était les monstres que nous avions eu comme informations, mais si c’étaient eux, les monstres n’étaient pas si terribles. Je m’approchai alors du corps qui gisait au sol le ventre éventré pour m’apercevoir que les bête c’était que de vulgaires phacochères qui rodaient dans le coin. Le pourquoi ils nous avaient attaqué m’échappait, mais je ne m’en faisant pas trop avec ce questionnement. L’ange messager semblait me regarder d’une expression que je ne pourrais point décrire. Elle savait cacher ses émotions et c’était un signe d’une grande expérience. Elle pouvait facilement maitriser son corps et en dévoiler le moins possible à ses ennemis. J’avais en face de moi un ninja de haut rang qui pourrait me tuer sur le champ, mais ma peur avait fait place à du respect. Et ce fut pourquoi, après mon succès, je me sentais gonfler à bloque et je me sentais prêt à passer à l’acte. Je me mis donc à genoux devant l’ange en l’en fixant droit dans les yeux.

- Madame, ou l’ange messager comme on vous surnomme, j’aimerais avoir le privilège de connaître voter nom. Mes pensées souffrent de ne pouvoir le savoir. Accorder moi cette faveur et je vous en serais à jamais redevable. Ce serait pour moi un honneur et une immense faveur que vous m’accorderiez. Alors?

Je fixais l’ange avec appréhension sans vraiment savoir ce qu’elle allait me répondre. Cette question me travaillait depuis un moment et je ne pouvais attendre d’avantage. Je devais savoir son nom pour la préservation de ma santé mentale.