Mission Rang D : Les tableaux de Mme Tôshiro

C'était la première mission de Nariwen depuis son retour peu glorieux de son examen. Elle s'était à peine calmée, mais voulait quand même faire quelque chose. Après tout, l'inactivité n'était pas la solution. Elle se rendit donc docilement dans le bureau du Kazekage, qu'elle connaissait tant. Toujours le même bâtiment, avec les mêmes couloirs, avec le même bureau. Et le pire, c'était que Nariwen voyait tout cela avec le même regard, un regard de faible genin. Inutile de vous dire que, même si une semaine c'était écoulée, l'humeur de Nariwen restait inchangée. Elle arriva donc devant le Kazekage, qui était comme à son habitude pris dans ses affaires. Il ne remarqua même pas la morosité de la genin, lui donnant sa mission de Rang D sans autres cérémonies. Nariwen sorti du bureau, et comme à son habitude, ouvrit l'enveloppe tout en sortant du bâtiment. Elle crut exploser de rage en voyant l'objet de sa mission.


Encore elle, cette Toshiro qui avait le don d'énerver tous les Genins qui venait l'aidé. Une vague de colère monta telle une flèche dans le corps de Nariwen. Elle froissa le papier avec férocité, fermant les yeux pour se contrôler. Ce n'était pas vraiment la mission idéale pour recommencer, surtout lorsque l'on était d'une telle humeur. De toute façon, Nariwen n'avait pas le choix. Elle se dirigea donc vers la maison de cette vieille. Une fois arrivée, elle toqua, essayant tant bien que mal de se persuader de ne pas faire tuer la doyenne. La femme vint l'ouvrir, et à peine eut elle prononcé les premiers mots que Nariwen partait en furie. Il faut quand même avouer que la doyenne comprit vite le message.

"Ah bien c'est pas trop tôt, petite...
-Oh vous, sa va ! Moins vous en direz, mieux on se portera toutes les deux !"

Nariwen rentra sans outre mesure dans la demeure. Connaissant déja la maison, elle se dirigea vers la salle où elle savait que la dame entreposait ses tableaux. Son esprit était en ébulition, sous l'effet de la colère, ce qui facilitait encore plus sa vivacité. La Sunajin se souvint très bien des cinq tableaux qui manquaient. Et elle était persuadé que tout cela n'était qu'une farce. Ce qui, entre parenthèse, la mettait encore plus en colère. Elle aurait bien eut envie de rechercher les coupables, mais ce n'était pas précisé dans la mission, et elle ne voulait pas rendre ce service à Mme Tôshiro. Pas question. Nariwen prit une grande inspiration, se calmant le plus qu'elle pouvait. Minutieusement, elle se mit à fouiller de fond en comble la maison en question. Elle fut d'ailleurs accompagnée par les chats de la doyenne durant tout le temps. Ils commencaient à être habitués à elle, vu qu'elle s'en était occuppé pendant les vacances de leur propritaire. Cela ne dérangea pas la Genin, qui continua sa recherche. Mais elle n'était pas chanceuse, car les tableaux ne se trouvaient pas là. Cela aurait été trop facile, trop beau. Inspiration profonde... Nariwen sortit de la maison, prenant bien soin de ne faire sortir aucun chat, et recommença sa démarche pour le jardin. Encore une fois, elle passa le peigne fin partout, mais il n'y avait rien, rien de rien. A la pensé qu'il lui faudrait fouiller toute la ville de Suna, dans tous ses recoin, Nariwen commença à s'enerver. Mais elle se reprit, avec une nouvelle inspiration profonde. Elle sortt de la propriétée de Mme Tôshiro, dépassa son mur d'enceinte...

A ce moment précis, un détail la fit tiquer. Elle se pencha légèrement, jetant un coup d'oeil plus attentif entre ce fameux mur et celui de la propritété suivante. Là, juste dans l'ombre des murs, d'étranges taches plus sombres aparaissaient. Nariwen grimpa sur un des murs, se positionnant sur le rebord, telle une funnembule, ou un chat. Elle arriva à l'endroit où les étranges tâches se succédaient. Approchant un peu, elle eut la confirmation : C'était bien les cinq tableaux qu'elle recherchait. La jeune fille savait qu'elle ne pouvait pas utiliser ses techniques. Dans l'état où elle était, elle aurait détruit les tableaux... Si ce n'est plus. Elle utilisa donc sa finesse, enfin surtout celle de son bras, pour attrapper, un à un, les oeuvres de la doyenne. A chaque fois, elle les posait sur le mur à coté. Une fois cette tâche terminée, elle rapprota les cinq tablaux à leur propriétaire. Elle ne décrocha pas un mote, et la femme fit de même, ce qui était très bien. Sur le chemin du retour, la jeune genin referma les quelques écorchures qu'elle s'était fait, en voulant aller trop vite. Puis elle alla faire son rapport de mission, toujours avec la même morosité mélée de colère. Le Kazekage leva un sourcil en la voyant comme cela. Mais Nariwen ne lui laissa strictement pas le temps de poser une question et sortit du bureau. C'était une bonne chose de faite...

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