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 Honneur et désertion.

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AuteurMessage
Ayuta Ikibura
Iwa no Shinobi
Iwa no Shinobi
Ayuta Ikibura


Masculin Nombre de messages : 35
Age : 29
Localisation : Le village d'Iwa
Village : Iwa
Elements : Ses poings
Nindô : Je suis le n°1 !
Date d'inscription : 22/07/2010

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MessageSujet: Honneur et désertion.   Honneur et désertion. Icon_minitimeSam 7 Aoû 2010 - 15:53

Au début, tout était noir, rien, le néant parfait, absolu. Puis surgit une étincelle singulière, précédant sa congénère. Les étincelles se rapprochèrent et créèrent une flamme, une petite flamme, une flammèche pas plus grande qu’un pouce. Puis la flamme ne cessa de grossir, prenant de l’ampleur chaque seconde, jusqu’à se transformer subitement en incendie de forêt, puis en véritable explosion qui brûla tout en son passage en une simple seconde. Tout. Même le profond sommeil d’Ayuta Ikibura…

- AAH !

Il se réveilla en sueur sur un lit d’hôpital, aux côtés d’autres Shinobis blessés, électrifiés, brûlés au troisième degré, au point que l’on se serait mépris à les traiter comme des lépreux. Certains, à cause du choc foudroyant, ne cessaient de bouger les bras et les jambes contre leur volonté comme si ils avaient eu le tétanos, et d’autres enfin, étaient morts, secondés par leur famille sanglotant, s’apitoyant sur leur sort funeste. L’attaque d’Iwa par l’Akatsuki… voilà le résultat. Ayuta avait eu de la chance, il n’avait reçu que les brûlures, et bien qu’il détestait profondément endurer les Jutsus à base de feu, sa peau n’était pas brûlée de manière significative, et tout ce qu’il avait récolté, à part quelques plaies et coupures douloureuses, c’était un bras dans le plâtre et une jambe engourdie, et une sacré migraine. A son chevet, il y avait sa vieille cliente, Mme. Harima, accompagnée de son animal stupide, qui semblait s’être calmé en voyant l’infirme lui envoyer des regards assassins.

- Tu as rempli ton contrat, voici ta paie.

La vieille lui jeta négligemment une liasse de Yen qu’il saisit au vol de son bras libre, et il montra un visage étonné lorsqu’il constata que sa cliente lui avait donné le double de sa paie.

- Mais !
- Mais rien du tout, gamin. T’as failli y laisser ta peau, je considère ça comme un bonus, lui répondit-elle froidement mais avec un soupçon de reconnaissance.

La vieille s’en alla sans rien dire de plus avec son maudit Kiki, mais Ayuta était obligé de reconnaître qu’elle avait toujours du cœur malgré l’âge où l’on s’aigrit vite. Le médecin passa un court instant au chevet du trentenaire blessé, pour lui dire qu’il sera rétablit dans une semaine minimum, en lui stipulant clairement que, quoi qu’il ait l’intention de faire, il ne devait jamais se lever de son lit avant sa récupération complète. Après le départ du docteur, Ayuta n’attendit pas une seconde de plus pour bafouer son autorité et s’en alla de l’hôpital en prenant soin de s’équiper d’une béquille pour sa jambe droite. En sortant il constata les dégâts, toutes l’allée principale était en ruines, quelques hommes tentaient de faire mourir les dernières flammes du ravage. Mais Ayuta se demanda enfin la raison d’un tel massacre, il n’en savait rien, était-ce de la cruauté gratuite, ou un simple pillage ? Ces deux déserteurs avaient à eux seul le pouvoir d’asservir Iwa toute entière, étaient-ils toujours là ? Il remarqua un attroupement de personnes qui avaient les yeux fixés vers la tour du Tsuchikage, et il se rapprocha discrètement de l’un des passants pour leur demander :

- Qu’est-ce qu’il se passe ici ?
- Nous avons perdu notre Tsuchikage.
- Quoi ?
- Le déserteur a pris le pouvoir à Iwa. Le nouveau Tsuchikage est Kyosho-sama.
- Impossible…

Et Ayuta constata à son grand dam la prise de pouvoir de Kyouteki Kyosho, alors c’était le village entier qu’il convoitait ! L’enfoiré ! L’enfant de salaud ! L’ordure ! Le village d’Iwa allait se faire mener par le bout du nez par un dictateur ? La colère de l’iwajin était muette, il ne fit que serrer son poing jusqu’à en saigner. La nuit tombait sur Iwa, et une nouvelle ère avait commencé, l’ère Kyosho. Il avait pris le pouvoir de force à Iwa et s’était installé en souverain, en Tsuchikage, tout le village était à sa botte. Ayuta Ikibura ne pouvait tolérer d’avoir un jour à répondre sous ses ordres, jamais il ne le pourrait ! De rage, il s’entêta à aller tout seul vers la haute tour pour renverser à lui seul le Tsuchikage, mais, heureusement, il fut retenu par un villageois plus costaud.

- Arrêtez bon sang ! Vous n’êtes pas en état, personne ne l’est !

Ces mots-là n’avaient aucun effet sur lui, s’il n’était pas blessé, il aurait envoyé cet homme raisonnable ad patres, mais des cris aigus stoppèrent Ayuta dans sa foulée, des pleurs d’enfants, des sanglots de vraie misère. Une femme frêle et fragile qui gardait la petite classe d’enfants en bas-âge tenta de protéger ceux-ci de la profonde colère de l’Iwajin.

- S’il vous plait, pardonnez-le ! Il vient de perdre son père lors de l’assaut !

Le visage du Shinobi s’adoucit jusqu’à montrer une profonde pitié compatissante, il s’agenouilla pour se mettre à la hauteur du petit et lui posa sa main sur sa tête, tentant de s’expliquer par une excuse idiote.

- Désolé, petit, si j’avais été plus fort…
- Vous n’y êtes pour rien, répliqua la brave femme, elle savait, comme Ayuta, qu’il n’aurait rien pu faire pour empêcher ce carnage.

Elle l’aida à se relever car il était trop mal en point pour le faire seul. De toute leur taille, les deux habitants d’Iwa purent admirer la misère des gosses qui avaient perdu leur famille au combat.

- Ils sont… tous orphelins ?
- Oui… tous, sans exception. J’ai… perdu mon petit frère aussi, son cadavre est tel que son visage est méconnaissable. Il… Il n’avait que quinze ans ! continua-t-elle en noyant ses sanglots sur les bandages d’Ayuta.
- Tout ça à cause de lui… dit-il en désignant du regard la tour de Kyosho.
- Oui mais… c’est surtout l’autre déserteur qui a tué le plus de personnes… un certain Kakuzu… je le maudis !

La femme était à bout, elle tourna le dos aux autres, pleurant de toutes ses forces, rageant en silence contre ceux qui lui avaient pris sa famille et son village. Un vieil homme sortit de la masse et interpella Ayuta.

- Ayuta-san ! Ayuta-san ! Ton maître veut te voir !

Surpris, Ayuta mit un moment à réagir à l’appel du vieux, il était inhabituel que son maître le convoque, mais vu les circonstances, il trouvait cela logique. Après quelques minutes de marche assistée, Ayuta entra dans la cabane de Genkeirô, son maître, qui était enfouie dans un coin peu fréquenté des murailles du village. En entrant, il vit la vieille carcasse de son maître rongé par la maladie et la vieillesse, il toussait à foison, il avait du mal à respirer, son heure était proche. En voyant son élève entrer, il lui fit signe de la main, le priant de le rejoindre près de son lit de mort.

- A… Ayuta… La foule est agitée… Que s’est-il passé ?

Ayuta se mit à genoux, tenant la main moite du vieux croulant dans la sienne. Depuis la minute à laquelle il était entré, il savait qu’il allait devoir accompagner son sensei dans ses derniers instants. Il lui parlait à voix basse, même si ce qu’il disait n’avait rien de vil, il parlait doucement et clairement au vieux mourant qui le regardait dans les yeux de son œil vide, la cécité l’avait frappé depuis quelques mois déjà, la vieillesse avait rongé son corps, il ne lui restait plus que son âme, qu’il renfermait en lui avec détermination jusqu’à ce qu’il soit trop fatigué pour la laisser filer, c’était un combattant émérite avant tout.

- Genkeirô-sensei… Le village… Notre village… A été assailli et il est maintenant sous le contrôle des déserteurs. L’avenir d’Iwa est incertain.
Il sentit soudain la main à moitié-morte de son maître qui serrait de toutes ses forces son poignet blessé, il voulait lui dire quelque chose d’important, de très important.
- Et tu veux déserter Iwa ?
- Je vous avoue, sensei, que l’idée m’a traversé l’esprit.
- Alors écoute-moi bien… Je t’interdis de déserter.
- Pourquoi ? Le village est en ruines, le plus gros des Iwajins est dispersé, les uns ont désertés, d’autres sont morts, Iwa n’est plus ce qu’il était.
- Si, il l’est toujours, tête de mule ! Tu as oublié ?
- Quoi ?
- Ses habitants…. Iwa n’est pas seulement le village caché des Iwajins, il est aussi la chaude demeure de ses habitants. Si tu abandonne Iwa, tu laisse ses habitants face à ce nouveau Tsuchikage. Tu es peut-être l’un des rares derniers Iwajins qui arrive à se battre avec férocité et détermination, mais les Shinobis d’Iwa prêtent tous le serment de servir leur village jusqu’au bout.
- Certains habitants sont furieux eux aussi, ils se révolteront peut-être.
- Alors empêche-les de le faire.
- Pourquoi ?
- Cet homme, ce Tsuchikage déserteur, a dit-on réussi presque à lui seul à prendre le contrôle de ce village, je ne vois personne en Iwa capable de tenir tête à un combattant aussi puissant et ses Shinobis en combat, tout cela ne pourra qu’engendrer un massacre de plus, ce ne sera pas mieux que l’assaut du village, ce sera même pire.
- Mais…
- J’ai dit ! Tu es un Shinobi d’Iwa, ne lâche pas ce village comme ça ! Ne t’ai-je jamais appris le sens de l’honneur ?
- Et n’est-ce pas par honneur que je dois rejeter ce chef ?!
- Non !
- Pourquoi devrais-je faire ça ?
- La violence n’attire que la violence, Ayuta. Un jour, quoi qu’il fasse, ce Tsuchikage réalisera qu’en dirigeant ce village par la force, il ne fera que poser les fondations d’un château de cartes. S’il veut diriger et faire prospérer ce village sous sa bannière, il devra apprendre que l’on ne guide pas une civilisation par la peur. Si l’on considère les dégâts qu’il a causés, tu réaliseras rapidement qu’il a détruit en une journée moins que détruirait une révolte entière de villageois impuissants et désespérés. Ce n’est pas un pilleur, il n’a pris que le pouvoir, le haut du gâteau. Tu resteras Shinobi d’Iwa, et tu choisiras de défendre les faibles du village des roches plutôt que le Tsuchikage que tu hais tant.

- Je ne sais pas si je pourrais faire ça…
- Alors promets-le-moi.

L’ancien lâcha la main d’Ayuta et leva son petit doigt, le mettant en face du visage de son élève. Respectant la dernière volonté de son maître vénéré, il étreignit ce doigt avec le sien, signe de promesse éternelle. Lors de l’étreinte, il sentit la pression faiblir, Genkeirô était en train de voir venir son trépas. Serrant leur promesse jusqu’au derniers instants, l’élève et le maître si virent séparés par le dernier soupir de l’âme. Genkeirô était là, couché sur son lit de mort, comme s’il dormait paisiblement. Ayuta Ikibura se leva de tout son haut, et les yeux fermés, la tête songeuse axée vers le bas, il prononça les seules funérailles de ce maître sans orgueil.

- Adieu, Kasumi Genkeirô, je respecterais ma promesse jusqu’à la fin des temps. Repose en paix. Yasuraka ni nemuru.

Puis, dans le silence de la nuit, il enferma la dépouille de son maître dans sa tombe, à côté de celle de ses prédécesseurs, le Kyouretsu-Ken était l’un des styles les plus conservateurs du Taijutsu, et telle était la tradition. Ayuta prit la décision solennelle de respecter la dernière volonté de son maître, et il conserva son rang de Genin à Iwa. Au fil des jours, le vieux temple du Kyouretsu-Ken, qui avait d’ailleurs plus l’allure d’une grosse cabane, servit comme lieu de refuge pour les orphelins et sans-abris, surveillé ardemment par l’Iwajin qui se retirait pour vivre dans sa boutique free-lance qui avait subit quelques dégâts depuis l’attaque, surtout à cause des grosses pierres qu’il avait projeté. Certes, il était resté pour servir son village, mais Ayuta Ikibura nourrissait en silence sa rancune envers le Tsuchikage et l’Akatsuki. Il savait que personne n’avait encore assez de place et de possessions pour s’occuper des plus défavorisés, c’était pourquoi il devait rester. Il n’avait aucune idée de ce qui allait se passer à Iwa, mais au fond de lui, il sentait que la paix récemment installée n’allait pas durer longtemps, et qu’il devait être là pour voir ça. Pour avoir une chance de préserver le village des roches de la destruction, Ayuta devait devenir plus fort, quitte à servir les intentions de Kyosho, il était l’un des rares Sinobis encore capables de se battre ici, c’était son rôle en tant qu’Iwajin.



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