Captive ...

Lors de l'attaque de Kiri sur Oto, une kunoichi du village caché de le brume fut retrouvée inconsciente près d'une des tours de défense. Cette tour avait été salement endommagée par l'une des techniques de la Kirijine, mais la jeune femme avait payé cher son acte puisqu'elle avait perdu connaissance et s'était retrouvée à la merci des ninjas locaux. Mais elle ne fut pas tuée, mais jetée dans un cachot dans l'état, sans qu'on se soucie de sa santé. Voilà ce qui était arrivée à Miki Miyako, la Chuunin de Kiri, pour avoir décider de se sacrifier pour que les deux genins de son équipe. Mais l'attaque de Kiri fut un échec, et la chuunin fut portée disparue par sa patrie d'origine, abandonnée à son sort par le gouvernement de Kiri et le Mizukage de l'époque, Ulquiorra.

C'est dans une salle sombre que Miki se réveilla, après plusieurs semaines d'inconscience, en se demandant où elle se trouvait. Elle n'avait presque aucun souvenir de ce qu'il s'était passé, et sa surprise de ce retrouver dans un tel endroit fut de taille. La jeune femme n'avait aucune force dans ses jambes, et fut incapable de se lever de sur le moment. Elle tâche de reprendre conscience en premier lieu et essaya de savoir où elle était. Des murs de pierre froids, une pièce sombre avec aucune lumière extérieure, elle se rendit compte qu'elle était surement captive. Elle fit un effort qui lui parut surhumain rien que pour se mettre debout sur ses jambes, puis fit un rapide tour de la pièce, avant de s'asseoir pour reprendre correctement ses esprits.

Miki (pensées) : Qu'est ce que je fais ici ? Je ne me souviens de rien … Fais un effort Miki !

La kunoichi se tortura l'esprit pour retrouver ses souvenirs dans sa mémoire, pour essayer de comprendre sa situation actuelle avant de réfléchir à ce qu'elle allait faire. Elle fouilla au fond de ses souvenirs, jusqu'à retrouver quelques parcelles de mémoire sur ce qui c'était passé. L'ordre d'attaque sur Oto, l'incompréhension de cette décision, son équipe, sa mission, … Tout revenait petit à petit dans sa tête, et elle commençait à comprendre ce qu'il se passait. La jeune femme continua de fouiller dans sa tête pour redécouvrir le passé, et réussit à revivre l'attaque de la tour de défense, et sa décision de se sacrifier pour laisser à Kitaï et Tsukiyo une chance de survivre. Ceci expliquait cela, et elle comprit donc qu'elle était certainement emprisonnée dans la prison du village d'Oto. Miki ne pouvait pas tenir davantage, et ses forces commencèrent à l'abandonner. Elle avait encore besoin de repos et s'allongea sur ce qui ressemblait à un lit puis tomba dans un sommeil profond.

Les gardes de la prison ne s'étaient pas rendus compte du réveil de la jeune femme et continuait à vérifier de temps en temps l'état de leur captive. Tant qu'elle dormait, elle n'avait pas de soucis à se faire, mais elle savait qu'à un moment où un autre, il faudrait faire face. Mais elle savait également qu'un jour où l'autre, elle allait devoir faire face et ce jour, il lui faudrait quelque chose. En attendant, elle reprenait des forces pour être prête le jour où elle devrait faire un choix. Mais quelque chose la troublait réellement, et elle se demandait ce que Kiri pensait de cette disparition. Avait elle été abandonnée par le Mizukage, Ulquiorra ? Elle se demandait si le village était au courant qu'elle était en vie, et si jamais c'était le cas, elle se demandait si des négociations avaient été lancée pour sa libération. Mais ce qui la troublait le plus, c'était de savoir si les deux genins avaient réussi à s'en sortir vivantes.

Elle se décida finalement à se réveiller, un jour, dès qu'elle sut qu'elle avait récupéré toutes ses forces. Mais elle n'eut pas beaucoup de temps pour elle. Après avoir vérifié que son principal atout se trouvait bel et bien à l'endroit où elle l'avait laissé, elle commença à faire pas mal de bruit pour que l'on sache qu'elle était de nouveau consciente, et il ne se passa pas beaucoup de temps pour qu'une personne insère une clé dans la serrure et ouvre la porte. Qui était ce ? Elle l'ignorait, mais n'allait pas tarder à le savoir.

Kiyoshi n'était pas revenue dans son village natale depuis environ trois mois, qu'avait il fait pendant ce long temps d'absence ? Il c'était tout simplement entrainé en solitaire dans une grotte cachée dans les pays voisin, bien sur, ce n'était pas un entrainement sur une maitrise de Jutsu ou autre chose caractérisant un long mois d'absence, mais juste un entrainement physique pour être plus apte à ce battre au corps à corps. Notre héros devait donc retourné à Oto afin de justifier de son absence au prés du Rizukage, selon certain dire, Orochimaru aurait réussi son coups d'état, notre homme ne tenait plus en place, car il allait donc devoir le rencontrer. Notre héros solitaire s'empressa de prendre son équipement, pour retourner à Oto, bien sur il devait avant tout traverser une forêt assez sombre ainsi que le marais d'Oto, mais ce n'était pas bien important pour lui, après tout, dans une forêt sombre, tout le monde peut ce cacher facilement et les marais, il les connaissait très bien depuis le temps avec toute les missions qu'il avait pu faire la bas. Notre ami une fois sortit de la grotte prenait direction de son village caché, en deux jour, il traversa la forêt, tuant chaque créature et chaque bandit lui barrant la route.

Kiyoshi était enfin arrivé au pays, ca faisait tellement longtemps qu'il n'avait plus était en contact avec l'atmosphère du pays du riz que c'était comme un renouveau pour ca petite personne. Notre homme était un peu fatigué à cause du voyage mais il n'était pas prêt de s'arrêter, il ne lui rester qu'une journée et il pourrait se reposer chez lui avant d'aller voir bien sur son nouveau maître, Orochimaru. Notre ami était fin prêt à faire un marathon pour retourner rapidement dans son lit, afin de retrouver ce qui lui manquait le plus, un chez lui bien à lui. Une nouvelle fois, toutes créatures lui barrant la route ce retrouvés sans vie, l'arrivé était proche, il pouvait d'ailleurs voir une partie de son village, il ne lui restait donc que quelques minutes de course. Une fois la bas, il entra directement, ne préférant rien dire au garde et surtout, ne pas se faire remarquer, et ainsi, notre homme partit prendre sa douche, pour finalement, s'endormir dans un lit propre.

La nuit avait était calme, c'était assez surprenant d'ailleurs, mais au moins, Kiyoshi dormait au calme, il avait fini par se lever vers dix heures, il c'était donc très bien reposé grâce à ses douze heures de sommeilles. Notre homme après s'être lavé puis habillé, prenait direction vers le bureaux du kage, bien sur une fois arrivé, il n'y avait personne mais un bruit de métal, comme si on frappait une porte, c'était dans les sous sol, notre homme s'empressa alors d'aller voir ce qu'il ce passait. Un garde le salua et lui donna la clef d'une cellule en lui disant que c'était la prisonnière qu'il avait capturé, les clefs en main, il pouvait donc ouvrir la porte, mais avant, il était entrain de repenser à quelque chose.

*Ma prisonnière ??? La quel ? Ne me dit pas que c'est celle contre qui j'avais combattu la dernière fois ? Non, c'est impossible, j'avais tout fait pour qu'elle s'en aille, ses genins ne sont pas venue la chercher donc ?*

Notre ouvra la porte, calmement, puis, ses yeux croisèrent celui de la détenue, notre homme n'étais pas soulager et demanda au garde de refermer la porte en lui redonnant bien sur les clefs, Kiyoshi était en posture de défense, au cas ou, car peut être croyait elle qu'il allait lui faire du mal. Toujours droit dans les yeux, il se présenta, toujours avec un calme absolue, la cellule étant redevenue silencieuse, il n'avait pas besoin de crier.

Faire du bruit était la meilleure solution pour la jeune femme afin de se faire remarquer, et il ne fallut pas longtemps pour que quelqu'un glisse une clé dans la porte et l'ouvre. Mais ce fut à ce moment là que les choses se bouleversèrent, car la personne qui croisa le regard de la jeune femme était celui de la personne qui l'avait vaincue. Cette fameuse personne demanda à un de ses collègues d'être enfermé avec la jeune femme, il pénétra dans la pièce et la porte fut automatiquement verrouillée. C'était peut être une chance d'évasion qui venait de s'envoler, mais Miki ne pouvait rien faire actuellement. Et tandis que l'homme avançait vers elle, sa réaction était de reculer au fur et à mesure. Dans un mélange de surprise, de crainte et de colère, elle répondit à la présentation de son interlocuteur :

Miki : V...Vous !

Ses paroles démontraient plusieurs choses, mais la première était quel se souvenait parfaitement de cet homme, ce Kiyoshi, qu'elle avait combattu lors de l'attaque des tours. Elle avait perdu ce combat, sombrant dans l'inconscience, car elle avait utilisé tout son chakra pour permettre à deux genins de sauver leurs vies, et avait fait front, jusqu'à sa défaite. Elle s'en rappelait, et à en juger par l'attitude de Kiyoshi, lui aussi s'en rappelait. Il était sur ses gardes, prêts à se défendre, certain que la jeune femme allait tenter de l'attaquer, mais restait aussi parfaitement calme. Qui ne le serait pas sachant qu'il avait capturé un ninja ennemi et qu'il tenait sa victime en face de lui ?

Les yeux de Miki étaient emplis de colère, car elle jugeait qu'il n'était pas normal qu'elle soit toujours en vie. La mort était plus douce que la captivité pour une kunoichi, car si elle était encore en vie, elle savait que l'ennemi allait certainement chercher à lui soutirer quelques informations sur le village. Était ce pour ces raisons qu'elle était encore vivante ? Venait il pour lui extorquer quelques informations ? Elle devait le savoir.

Miki : Pourquoi ?

Miki essaya de se jeter sur son adversaire pour libérer le poids de la colère qu'elle avait sur le cœur, mais la réalité la rattrapa bien vite. Blessée à plusieurs endroits, cet effort violent ne réussit qu'à réveiller la douleur et à rouvrir une plaie sur sa hanche droite. La conséquence directe de cet acte fut une violente chute sur le sol dur et froid. Elle avait mal, mais surtout, elle se sentait misérable : elle était au sol, aux pieds de son ennemi, impuissante. Cette situation était de trop pour elle, et quelques larmes coulèrent le long de ses joues. La kunoichi n'avait plus de colère, mais elle avait de la pitié : de la pitié pour elle même. Elle aurait tout donné pour ne pas se retrouver ici dans une telle situation. Elle aurait préféré ne pas être en vie ici, mais plutôt avoir été tuée sur le champ de bataille. Son honneur était en train de prendre une sacrée claque, et toute l'estime d'elle même qu'elle avait accumulée ces années volait en fumée.

Miki : Pourquoi ne pas m'avoir tué ? Qu'est ce que vous voulez de moi ? Vous ne pensez pas que vous m'avez assez détruite ? Que voulez vous ? C'est pour savourer votre victoire que vous êtes là ? Ou pour me soutirer des informations ?

Miki serra les poings au sol, serrant les dents pour essayer de se relever et ne pas se donner dans un si triste spectacle. Mais malgré toute sa volonté, son corps ne réagissait pas comme il le fallait. Alors, elle puisa dans la force du désespoir pour trouver la force de lever un bras et s'en servir pour se redresser quelque peu afin de regarder à nouveau Kiyoshi dans les yeux. Son regard mélangeait le colère et la peine, c'était ces yeux qui fixaient l'homme calme. Elle ne pouvait pas s'en prendre à lui, elle ne pouvait pas venger sa défaite, tout ce qu'elle pouvait faire était maudire cet homme, et maudire sa défaite. Qu'allait il faire ? Qu'allait il dire ?

Lutter ! Il fallait que Miki lutte pour se relever, garder ce regard envers cet homme qui l'avait mise dans cette situation. Kiyoshi ne répondait pas et se contentait d'observer la jeune femme, silencieux. Il semblait ne rien éprouver, ne pas se sentir interpellé par les paroles de la kunoichi, à la limite, il ne s'en sentait peut être pas visé. La Kirijine regardait l'Otojin droit dans les yeux, se rendant compte qu'il était ailleurs, profondément plongé dans ses pensées. Miki se demandait à quoi un tel homme pouvait penser, mis à part à une façon d'obtenir des informations au détriment de sa prisonnière. Soudain, l'homme reprit ses esprits et plongea son regard à nouveau sur la jeune femme et avança vers elle rapidement. Par crainte, elle ferma les yeux, mais elle se rendit rapidement compte que ce Kiyoshi la prit dans les bras et la souleva pour la déposer sur le lit de la cellule.

Miki (pensée) : M...Mais … Que ...

La surprise fut de taille, à un point que même ses propres pensées étaient confuses. Que se passait il actuellement ? Elle l'ignorait, mais elle continuait de regarder l'homme, avec un air bien différent : la colère avait laissé place à l'étonnement, et c'était un regard plein d'interrogation qui scrutait le visage de Kiyoshi. Miki ne savait plus quoi penser, ni a quoi elle devait s'attendre. L'homme affichait toujours une expression neutre, sans laisser transparaitre de sentiment. C'est alors qu'il commença à exécuter une technique ninja, et à ce moment, la respiration de la jeune femme se stoppa, croyant qu'elle allait être la victime d'une technique d'illusion ou autre chose pour qu'on lui soutire des informations, mais elle n'y était pas du tout. Un chakra vert s'échappa des mains que Kiyoshi et il l'appliqua sur la blessure qui saignait. A ce moment, elle ne savait plus vraiment quoi penser.

Pourquoi cet homme était en train de soigner une femme qui fut son adversaire, qui était encore son ennemie, et qui lui avait montré tant de colère ? C'était encore une question à lui poser, mais à ce moment, il lui demanda d'arrêter de poser des questions auxquelles il ne pouvait répondre. Il continua de lui expliquer l'histoire en chuchotant, lui indiquant qu'il l'avait laissé à portée de Tsukiyo et Kitaï. Miki se sentit soulagée alors que les deux genins avaient suivi ses directives et avaient sauvé leurs vies. Elle l'écouta alors, sans rien dire, sur le fait qu'il n'y était pour rien sur le fait qu'elle soit dès à présent captive, puisqu'il était parti dès le fin de ce combat, trois mois auparavant.

Miki (pensées): Trois mois ? Kiri m'a bel et bien laissé tomber ! Maudit soyez vous, Ulquiorra !

Sa colère se redirigeait vers un homme qui avait abusé de ses ninjas pour assouvir une ambition personnelle. Un homme qui s'était proclamé dirigeant de Kiri et qui avait joué gratuitement avec la vie de ses ninjas. Un homme qui avait envoyé de jeunes genins à la mort sans remords. Comment avait elle pu croire en cet homme et le servir avec tant de fidélité ? Elle s'était fait berner comme une débutante, et elle s'en voulait pour cela. L'homme termina ses soins, avec la même attitude depuis le début, une certaine distance, neutralité. Ce n'était pas parfait, mais suffisant pour faire cesser l'hémorragie et mettre fin aux souffrances les plus sévères de la jeune femme. Le jeune homme s'approcha de l'oreille de Miki et lui murmura des mots qui pouvaient l'intéresser. Il lui proposa de l'aider à s'évader à condition qu'elle lui donne les raisons de l'attaque. A ce moment, Miki cru comprendre une manœuvre de type amicale pour obtenir des informations, et elle rétorqua aussitôt.

Miki : Je vois ! Vous faites le gentil et vous me soignez, en ensuite vous cherchez à obtenir des informations sans user de force ou de genjutsu.

Miki savait bien que c'était une possibilité, mais sa question ne mettait pas vraiment en danger le village, donc, elle pouvait se permettre de répondre. Elle força un peu, au prix de quelques douleurs, pour se mettre en position semi-assise, puis elle fixa le jeune homme qui l'avait soignée et avec un regard méfiant, elle continua de parler :

Miki : Mais je vais vous dire ce que je sais à propos de cette attaque : je ne sais rien. Nous avons été convoqués par le Mizukage qui nous annonça que nous attaquions Oto. Nous avions beau demandé des raisons, nous n'avons jamais eu de réponse. C'était un ordre et nous ne pouvions nous y déroger. J'avais été chargé de détruire une tour du système de défense d'Oto avec deux genins, mais après avoir réussit mon entreprise, j'ai su que nous étions piégées.

Elle serra le poing se remémorant le questionnement de chacun sur cette attaque, puis le fait qu'ils n'avaient pas le choix d'exécuter l'ordre d'Ulquiorra. Elle baissa les yeux, malgré elle, ne voulant pas montrer qu'elle se sentait coupable d'avoir agit comme un pion et d'avoir elle aussi mis la vie de deux jeunes genins en danger.

Miki : C'est la raison pour laquelle j'ai fait diversion pour leur permettre de vivre, au mépris de ma propre vie. J'aurais du mourir pour leur permettre de rester en vie et de retourner à Kiri. Elles ne devaient pas se soucier de moi, et c'est ce qu'elles ont fait. Vous auriez du me tuer ! Pas me proposer de sortir d'ici, en trahissant de votre part votre village. Je ne mérite pas que vous mettiez votre honneur en jeu.

Ce furent les dernières paroles de la jeune femme qui serrait ses poings de plus en plus fort, se mettant une si grande pression sur elle. Sa douleur se réveillait, mais elle ne pouvait pas se calmer. Elle ne devait tout simplement ne plus être en vie, elle devait être morte. Et même si cet homme réussissait à la faire fuir, elle savait qu'une énorme partie d'elle même était morte près de la tour qu'elle avait endommagée. Cet homme avait beau essayer de la sauver du village d'Oto, elle ne serait plus jamais la même.

Miki avait beau essayer de comprendre pourquoi cet homme faisait ça, elle ne comprenait pas les raisons qui poussaient un homme à aller contre ses supérieurs pour protéger une ennemie. Mais à force de demander pourquoi, elle se lassait car elle comprenait qu'il ne dirais rien de ses sentiments. Cet homme était si bien préparé à être ninja qu'il ne laissait rien paraître de sa personnalité ou de ses sentiments. Tout le contraire d'une kunoichi comme Miki. Il laissa la jeune femme parler, laissa un moment de silence, puis donna quelques indications à la jeune femme, ses premiers éléments de réponses. Il prétendit qu'il avait protégé la Kirijine de son Kage, avoir fait beaucoup de choses pour qu'aucun mal ne lui soit fait. Puis il lui fit un discours sur l'honneur, cher à quelqu'un comme la kunoichi, mais une notion sans intérêts pour la plupart des Otojins. Mais il se laissa aller et commença à raconter des choses personnelles, qui semblèrent l'affecter personnellement. Au point où, sans le vouloir, il laissa tomber sa tête sur le corps de sa prisonnière.

Une chance qu'à ce moment, il ferma les yeux, car il ne put voir la réaction de Miki qui commençait à rougir. Cette réaction était étrange, mais cela faisait longtemps qu'un homme ne s'était pas approché d'elle de la sorte. C'était similaire à un besoin naturel de chaleur humaine, qu'elle en était gênée. Lui aussi en était pas très à l'aise, et s'excusa à maintes reprises envers la jeune femme qui ne savait pas quoi dire. Ce court instant venait de chambouler tout ce qu'elle croyait vis à vis de l'Otojin, et elle ne savait que dire. D'une voix hésitante, il proposa alors de nouveaux soins à Miki qui hocha la tête, pour dire oui, tout en gardant le silence. Elle n'arrivait pas à dire quoi que ce soit depuis le contact qu'elle avait eu avec Kiyoshi. Elle le laissait faire encore un moment, tout en étant surprise de son propre comportement.

Miki (pensées) : Mais qu'est ce qu'il t'arrive Miki ? Ce n'est pas une réaction digne de toi ?

La Chuunin essaya de de se ressaisir, mais l'homme afficha un sourire qui ne lui permis pas de faire abstraction de la situation. Comment pouvait elle ne pas être sensible à un sourire si chaleureux ? Elle savait qu'il était possible que cet homme essayait de la manipuler, mais il semblait si sincère et si honnête que tous les doutes qu'elle avait à son sujet s'envolaient instantanément. Il avait réussi à effacer son caractère de kunoichi pour laisser place à ses sentiments de jeune femme. Elle le regardait, l'air perdue, en attendant qu'il dise quelque chose pendant qu'il était en train de la soigner, et elle ne se fit pas attendre. Kiyoshi s'approcha de la jeune femme, pour se retrouver près de l'oreille de la Kirijine, pour lui annoncer qu'ils allaient bientôt sortir de cet endroit. Il lui dit qu'elle ne lui devait rien et lui dit qu'elle devait faire exactement ce qu'il dirait. Troublée, Miki baissa la tête et dit dans un murmure.

Miki : Vous dites que je ne vous dois rien, mais vous êtes prêts à vous risquer pour une inconnue, une ennemie de votre village. Si vous vous faites prendre, c'est votre propre vie qui est en jeu. Vous êtes vraiment certain que c'est ce que vous voulez ? Je n'ai jamais rien fait qui mérites une telle attention.

Miki ne savait plus quoi penser. Elle avait maudit cet homme, lui avait porté tellement de colère, à la limite de la haine. Maintenant, elle ne savait plus ce qu'elle ressentait, tout était si confu dans son esprit qu'elle en tremblait. C'était la première fois qu'elle se sentait comme ça, et elle avait peur d'un tel sentiment. Le regard tremblant, la jeune femme fixa Kiyoshi à la recherche de réponses, mais en vain. Elle avait perdu sa faculté de réflexion, et ne pouvait plus penser par elle même sur ce qui était bien ou pas. Elle posa sa main sur celle de son geôlier pour qu'il cesse les soins et la regarde, puis elle saisit cette même main, pour des raisons qu'elle ignorait. Ce n'était pas sa volonté qui la faisait agir, mais une force qu'elle ne contrôlait pas.

Miki : Je ne sais pourquoi … Je ne sais pas ce qu'il m'arrive … J'ai envie de vous faire confiance … de croire en vous … Je ferais tout ce que vous direz … Si c'est vraiment ce que vous voulez.

Miki avait voulu mourir lorsqu'elle avait décidé de se sacrifier pour Kitaï et Tsukiyo, mais depuis quelques instants, elle ne savait pas ce qu'elle voulait. Elle était incapable d'utiliser sa capacité à réfléchir, ne sachant plus quoi penser des actes de Kiyoshi. Ce dernier aussi était perturbé, moins que sa prisonnière, mais cette nouvelle rencontre semblait avoir bouleversé ses principes. Mais il était tout de même quelqu'un de fort mentalement, capable de ne pas montrer qu'il n'était pas tout à fait à l'aise. Maitre de ses émotions, sur de son acte, le ninja d'Oto continua dans sa lancée en prenant à son tour la main de la jeune femme et, y déposant un délicat baiser, il promit à la Kirijine de ne pas trahir sa confiance. Rougissant, la jeune femme ne put que hocher la tête en l'écoutant parler. Si elle ne comprenait pas ce qu'il se passait, ni ce que son interlocuteur faisait, lui savait ce qu'éprouvait Miki.

Elle était un livre ouvert pour lui, presque une marionnette incapable de se révolter contre ce qu'elle croyait être mauvais quelques instants auparavant. Il lui avoua qu'il avait des doutes, mais lui fit également la promesse de veiller sur elle. Il voulait la prendre par la main, et la sortir de là sans qu'elle prenne de risques, sans qu'elle soit blessée. Comment pouvait elle se sentir après ça ? Il risquait sa vie pour elle, il mettait son intégrité en jeu pour une ennemie, il était prêt à se sacrifier pour qu'elle puisse vivre. Ce comportement était étrange, mais sincère. Elle ne pouvait plus aller à l'encontre de la volonté de cet homme qui avait fait son choix, mais elle devait marcher derrière lui, le suivre quoiqu'il arrive, car c'était ce que son cœur lui disait de faire. Kiyoshi se montrait si protecteur avec elle, et même si sa tête ne le voulait pas, son être ne pouvait pas s'y opposer.

Miki se laissa faire lorsque son libérateur lui prit la main, elle accepta l'aide de l'homme pour se lever du semblant de lit qui se trouvait dans la cellule, et elle l'écouta attentivement lorsqu'il déclara qu'il devait s'occuper du garde. Mais tandis qu'il gardait la main de la jeune femme dans sa propre main, il déposa ses lèvres sur la joue d'une femme qui rougit de plus belle, choquée, mais attendrie par de tels actes. Ses pensées étaient bouleversées comme jamais, et elle se demandait vraiment ce qui se passait.

Miki (pensées) : Je ressens tellement de chose que mon cœur bat la chamade … Il va exploser … Je ne contrôle plus rien … Mon corps ne m'obéit pas … Pourquoi suis je aussi impuissante actuellement ? … Je ne peux pas le laisser faire … Je ne peux pas laisser mon cœur me dicter ma conduite …

Mais pendant que Kiyoshi réfléchissait, la Kirijine le regardait, perdue dans un moment qu'elle n'aurait jamais imaginé possible. Comment ces deux là pouvaient se trouver dans cette situation, alors qu'ils s'étaient affrontés trois mois auparavant ? Le ninja d'Oto s'excusa de devoir cracher au sol, puis se mit accroupi pour boire une substance inconnue, avant de la recracher par terre. Miki reconnu immédiatement du sang, mais une copie conforme de l'homme en sortit, silencieusement. Sans rien comprendre, la jeune femme assista à la scène finale de sa captivité : Kiyoshi appela le garde, cachant son clone contre le mur, puis lorsque le garde ouvrit la porte et s'avança, la jeune femme vit son interlocuteur se tourner vers elle. Pendant un court instant, elle se demandait si il ne venait pas de la trahir, mais lorsque les lèvres du ninja d'Oto se posèrent sur celles de la kunoichi en un délicat baiser. Stupeur totale dans la salle. Miki ne put se rendre compte que le garde était mit hors d'état tellement elle était perdue.

Le temps s'était arrêté, le contact des lèvres de Kiyoshi avait eu raison des dernières résistances de la Kirijine. A ce moment, elle n'étaient plus une kunoichi, mais une femme abandonnée à un homme qui l'embrassait. Les sentiments de Miki prirent le dessus, et elle ne rompit pas le contact, profitant de cet instant si étrange pour elle. Ce n'était pas la première fois qu'on l'embrassait, mais c'était la première fois qu'il se passait une telle chose. Le contexte rendait la chose magique puisqu'improbable il y avait une heure. Lorsque le baiser cessa, le vide s'empara de la jeune femme pendant quelques secondes : incapable de penser, d'agir et de parler. Il lui fallut un moment pour reprendre ses esprits et réaliser ce qu'il venait de se passer. Perturbée comme jamais, une seule question lui vint à l'esprit :

Miki : K~Kiyoshi … Ce n'était … qu'une diversion ? … Ou bien …

Tremblante, la jeune femme avait un regard presque vide posé sur le ninja d'Oto. Mais elle devait savoir si ce baiser avait été fait pour ne faire office que de diversion, ou si quelque chose se cachait derrière un tel agissement. Son cœur n'en pouvait plus de cette agitation, et la réponse de l'homme allait conditionner la suite de la vie de la kunoichi. Une vie qui ne lui appartenait plus tout à fait.

Miki était perturbée par la série d'évènement qui se produisait dans cette cellule de la prison du village caché d'Oto. En premier lieu, elle avait retrouvé en face d'elle l'homme responsable de sa captivité, et elle l'avait détesté. Mais en quelques instants, sa colère s'était dissipée, et un sentiment étrange l'envahit. Elle ne pouvait pas comprendre ce sentiment dans son état actuel, et Kiyoshi semblait être sur la bonne voie pour lui faire découvrir de quoi il s'agissait. Il avait posé ses lèvres à trois reprises sur le corps de la jeune femme : la première fois sur la main, la seconde fois sur la joue, puis finalement, sur les lèvres. C'était ce dernier baiser qui avait fait perdre tous les repères d'une kunoichi troublée, et la força à poser une question décisive pour elle. Ce baiser volé était il une diversion parfaitement orchestrée pour capter toute l'attention du garde ? Ou était ce l'expression de sentiments non dévoilés de la part du jeune homme ? Elle avait besoin de le savoir.

La question de la Kirijine avait plongé le ninja d'Oto dans une courte réflexion, dans laquelle il devait certainement interroger son âme et son cœur. L'attente ne dura que quelques secondes, une éternité pour obtenir une réponse qui allait marquer les années à venir pour deux jeunes gens. Puis, enfin, la bouche de Kiyoshi s'ouvrit légèrement, pour arborer un sourire si lumineux qu'il laissait voir les sentiments de l'homme envers Miki. Il confirma ceci par la parole, orchestrant ceci d'une façon si douce à entendre qu'elle fit fondre les derniers doutes de la jeune femme. Il laissa lui aussi parler son cœur et montrait ses sentiments, et son sentiment était l'affection … l'amour. Un amour improbable au début de la journée.

Elle ne pouvait pas bouger, elle était incapable de parler, et tout ce qu'elle pouvait faire, c'était regarder ce grand sourire, sincère, passionnel. Les yeux de Miki étaient brillants, et quelques larmes d'émotions coulaient délicatement le long de ses joues. Elle n'opposa rien au fait que le jeune ninja la prenne dans ses bras et écouta les mots doux murmurés à son oreille. Profitant de ce contact, la jeune femme sentit la main de Kiyoshi parcourir son dos, réchauffant le corps froid, et Miki s'imaginait que ce devait être cela ce qu'on appelait la chaleur humaine. Puis elle reprit peu à peu le contrôle d'elle même, laissant tomber sa tête sur l'épaule du jeune homme qui la tenait dans ses bras. Il ne voulait pas sortir de ce sinistre lieu sans une étreinte amoureuse, ce qui paraissait si étrange pour deux personnes qui s'étaient affrontés par le passé, et que tout séparait. La kunoichi réfléchissait tout en profitant de la proximité de l'homme qui faisait chavirer son cœur si fragile.

Miki (pensées) : Qu'est ce que nous sommes en train de faire ? … Par allégeance, nous protégeons des idéaux diamétralement opposés et nous nous laissons aller à nos sentiments … J'ai du mal à y croire … mais … pourtant … mon cœur ne se trompe pas … sa présence ne me laisse pas indifférente … J'ai envie de rester avec lui pour toujours, même si ma vie est en jeu …

La kunoichi avait réussi à mettre de l'ordre dans ses pensées, à maitriser ses émotions et redevenir maitresse d'elle même. Ses bras se mirent à bouger pour se rejoindre dans le dos du ninja, et partager l'étreinte. Un soupir, et elle s'abandonnait entière à ce moment, comme si elle désirait que cet instant ne s'arrête jamais. Puis à son tour, elle prononça enfin quelques paroles. Sa voix n'était plus tremblante, mais sereine, douce, et chaleureuse. Ce n'était plus une femme perturbée, mais une femme amoureuse qui parlait.

Miki : Tu es injuste … Tu aurais du prendre ma vie, et au lieu de ça, tu prends ce que nul autre n'avait jamais réussi à effleurer … Mais à quel prix … Cet homme nous a vu, et c'est ton intégrité dans ton propre village qui est en jeu …

Il aurait mérité de se faire gronder tel un enfant pour un tel acte inconsidéré, mais comment pouvait elle lui en vouloir. Elle s'inquiétait de ce qui allait arriver, pensant qu'elle ne valait pas un tel sacrifice. Mais, par dessus tout, elle ne voulait pas perdre ce qu'il avait fait naitre en elle, elle ne voulait pas le perdre. La kunoichi croyait avoir tout perdu, mais elle avait trouvé quelque chose de plus important.

Miki : Maintenant, ma vie ne m'appartient plus … tout comme mon cœur … Tu t'es emparé de moi, Kiyoshi.

Miki avait été honnête sur ce qu'elle ressentait vis à vis de Kiyoshi, il avait fait main basse sur son cœur et si elle n'était plus sa prisonnière, il avait capturé en elle quelque chose de bien plus précieux. Et l'homme rassura la jeune femme en lui disant qu'il serait facile de duper le garde en prétextant un Genjutsu, mais elle restait septique là dessus. Le ninja d'Oto l'invita à rejoindre sa demeure afin qu'il puisse s'occuper de la Kirijine correctement, et de quitter cet endroit indécent. Selon lui, elle y serait plus en sécurité, cachée des autres shinobis de ce lieu, mais surtout, elle allait pouvoir se reposer, se restaurer, et reprendre ses forces. Mais avant tout, il lui retira son bandeau qui se trouvait autour de sa taille et le mit dans sa poche, pour ne pas se faire facilement repérer. Puis il cessa de l'enlacer pendant que son clone se chargeait du corps du garde avant de disparaître elle ne savait où.

Puis les deux jeunes gens se dirigèrent vers la sortie, passant à côté d'un bureau gardé par un autre vigile, mais ce dernier ne dit rien en voyant passer Miki et Kiyoshi, sans même se préoccuper de leur identité. Étrange de la part de quelqu'un qui gardait une prison, et donc, l'évasion se passa sans encombre. En passant, le Chuunin annonça à la jeune femme que ses affaires seraient dans sa demeure, et qu'elle n'avait point à se soucier de cela. Alors, tout en restant silencieuse, jouant d'un air assuré, elle continua à marcher aux côtés de Kiyoshi. Lorsqu'ils sortirent de la prison, la jeune femme fut fortement éblouie par la lumière du jour, au point qu'elle en fut aveuglée pendant un moment. Cela n'avait rien à voir avec le faible éclairage du cachot dans lequel elle se trouvait. Le temps d'habituer ses yeux à cette lumière, elle put continuer à avancer, tant bien que mal, malgré sa faible condition physique actuelle. Le jeune homme l'avait remarqué, et il prit soudainement Miki dans ses bras puis se mit à courir.

Miki : Hé ! Mais … Je ne suis pas une petite fille. Je peux me débrouiller seule.

Elle avait beau ne pas vouloir être portée de la sorte, elle devait bien avouer que cela lui faisait un bien fou de ne pas avoir à courir, et que de se retrouver porter de la sorte par l'homme qu'elle aimait n'était pas si désagréable. Elle du mettre son honneur de côté pour cinq petite minutes, avant d'arriver sur une maison bien dissimulée, qui semblait être la sienne. Il entra dans sa demeure, la jeune femme dans ses bras, avant de la déposer dans un lit et s'installa à ses côtés, prenant ses deux mains puis se mit à parler, d'une manière déjà plus libérée. Il lui annonça qu'elle était en sécurité ici, et lui indiqua où elle pourrait trouver ses affaires et des armes si elle avait besoin de se défendre. Il avait également proposé quelque chose pour manger. La jeune femme était touchée par tant de gentillesse, qu'elle sourit avant de répondre.

Miki : C'est très gentil de ta part. Je ferais avec pour les vêtements, mais je ne dirais pas non pour manger quelque chose. Par contre … je dois te dire quelque chose …

Miki libéra une de ses mains, et la laissa aller dans le ruban situé dans ses cheveux pour en sortir un tout petit parchemin avec une inscription dessus, signifiant « Neige ». Elle déroula le rouleau, sur lequel était dessiné un sceau, et exécuta quelques signes de chakra pour invoquer l'objet scellé à l'intérieur. Une longue épée en sortit, et elle déposa de suite la lame à côté d'elle, pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas prise au dépourvu.

Miki : Je n'ai jamais été sans arme. Mais, par contre, j'avais prévu de tuer la première personne qui entrait dans la cellule. J'avais prévu de te piéger, mais les choses se sont passé différemment.

Un petit sentiment de honte vint envahir Miki lorsqu'elle avoua qu'elle avait failli éliminer Kiyoshi. Elle reposa la main sur le parchemin et l'épée disparu. Comment pouvait elle relancer la discussion maintenant, elle qui venait de lancer un tel froid dans la pièce ? Quelque chose était certain, c'est que Miki n'était pas très douée pour être honnête.

Miki sentait comme un malaise intérieur se développer en elle, juste à cause de cette phrase, si maladroite. Le jeune homme l'avait lui aussi remarqué, et commença à agir pour changer l'atmosphère et la rendre plus détendue. Il sauta sur le lit, posant une jambe de chaque côté du corps de la jeune femme, sans la toucher, puis afficha un grand sourire. Kiyoshi déclara alors qu'il comprenait la kunoichi, puisqu'il aurait fait exactement la même chose à sa place. Puis il se félicita que la Kirijine n'ait pas mit son plan en action, qu'elle ait plutôt capté l'attention de son cœur. Ces paroles soulagèrent un peu la jeune femme qui soupira un peu, contente qu'il ne lui en tienne pas rigueur. Il se mit alors à approcher son visage de celui de la jeune femme, rapprochant les lèvres de chacun, mais au lieu de donner le baiser que la jeune femme attendait, il ne fit que la provoquer.

Miki (pensées) : Aaaaah ! Noooon ! Pas ça ! Tu triches !

Son regard plongeant la tentait énormément, mais au lieu de se faire justice et de forcer le baiser, elle se décida de rentrer dans le jeu. Kiyoshi posa alors une question à Miki, concernant ce qu'elle désirait manger. Miki commença à s'interroger, pour qu'elle ne puisse pas répondre quelque chose d'aussi stupide que sa dernière parole. Elle avait faim, c'était une certitude, mais pas d'envie particulière. Elle aurait bien pu dévorer tout ce qu'elle trouvait sous la main, alors, si il lui demandait si elle voulait quelque chose de spécial, que répondre ? Mais il se sentit mal à l'aise lorsqu'il disait qu'il ne connaissait pas bien les goûts de la jeune femme. C'était étrange, car les seules choses qu'ils savaient à propos de l'autre étaient en premier lieu ce qu'ils avait vécu en s'affrontant. Le reste allait venir avec le temps.

Miki : Je t'avouerais que je n'ai pas d'envie particulière pour le repas, mais que j'avalerais tout ce qui me tombera sous la main pour le moment.

Puis il continua de fixer la jeune femme, transmettant par son regard tellement d'émotion qu'elle était submergée de l'amour qu'on lui portait. Le regard de Miki était au moins tout aussi intense, faisant fi de la douleur qui envahissait son corps petit à petit, préférant montrer la tendresse qu'elle avait à donner à son héro. Kiyoshi continuait de faire languir la kunoichi en approchant ses lèvres si près qu'elle ressentait le souffle du jeune homme, mais toujours rien. S'il voulait jouer de la sorte, il risquait de ne pas être déçu du voyage, puisque la demoiselle était aussi très joueuse. De plus, elle avait été formée à la séduction lors de son initiation, donc, elle connaissait pas mal d'atout. Mais une question lui vint aux oreilles de la part de son hôte : une histoire de lit. Le chuunin d'Oto se demandait si ils dormaient à deux ou si la jeune femme préférait dormir seule. Le fait était qu'il n'y avait qu'un seul lit, et que le jeune homme s'imaginait que Miki était assez réservée pour refuser de dormir aux côtés de l'homme. Le raisonnement n'était pas mauvais, mais elle était assez confiante pour savoir qu'il la respecterais et ne ferais rien d'insensé, d'autant qu'elle était encore blessée. Alors, elle lui répondit avec une petite pointe d'humour.

Miki : Tu aurais eu un divan plus confortable, j'aurais accepté de prendre le canapé. Mais, bon. En plus, ton lit m'a l'air bien froid. Donc, ca serait mieux si tu restais avec moi, au moins pour me procurer un peu de chaleur humaine.

Il avait raison sur une chose : elle était épuisée. Pourtant, elle avait du dormir pendant plus de deux mois dans un coma, et se demandait comment elle avait pu tenir de la sorte. Cela relevait du miracle, mais son corps en était tout affaibli. Il l'avait sauvée, et pour cela, elle lui en était énormément reconnaissante, mais par contre, il avait fait prisonnier son cœur, prisonnier d'un sentiment communément appelé l'amour. Elle avait toujours du mal à se rendre compte de la situation, qu'un Otojin et une Kirijine puisse être ensemble, malgré le fait que les deux pays étaient en guerre quelques mois auparavant. Maintenant, il était peut être en danger si le garde arrivait à déterminer la situation avec certitude envers son Kage. Quoiqu'il en soit, l'évasion de la jeune femme l'impliquait forcement, et cela inquiétait Miki. Et de son côté, elle allait réapparaitre à Kiri comme un cheveu sur la soupe, une Kirijine que l'on avait oublié, cru morte, et qui revenait d'entre les morts. La situation n'était pas si avantageuse, et ce fut à voix haute qu'elle laissa aller ses pensées.

Miki : Tu vas être soupçonné de complicité dans mon évasion, et Kiri ignore totalement que je suis encore en vie. Qu'allons nous faire, Kiyoshi ? … Je ne suis pas douée dans ce genre de situation, j'ai souvent refusé de me lier aux autres, et maintenant, je ne veux pas m'imaginer loin de toi, maintenant que je t'ai trouvé.

Miki posa son index droit sur les lèvres de Kiyoshi, poussant délicatement la tête du jeune homme pour qu'elle puisse se redresser au prix d'une légère souffrance. Cela ne put passer discrètement car elle ne put s'empêcher de grimacer un court instant. Elle dessina un sourire sur son propre visage, fixant à son tour son compagnon avec un regard si intense qu'on aurait pu imaginer deux émeraudes. Elle baissa la tête et se blottit près du jeune homme en fermant les yeux, espérant trouver l'apaisement de son esprit auprès de lui. Elle ne voulait plus penser qu'à lui, oublier le reste, et profiter de chaque moment de calme qu'elle pouvait. Si seulement, pour elle, le temps pouvait s'arrêter.

Miki s'était posée près du buste de l'homme qui continua en mettant des bras autour du corps de la jeune femme. Il commença à lui caresser le dos à nouveau, puis lui déposa quelques baisers, pour montrer qu'il était très attentionné envers sa conquête. La Kirijine en profitait, frissonnant d'émotion, restant blottie dans les bras de l'homme qui la cajolait. Elle serait bien restée comme ça éternellement, mais elle était également sur ses gardes. Elle sursauta en entendant la porte s'ouvrir et chercha instinctivement à mettre la main sur un kunai, mais elle n'avait rien le long de sa jambe. Heureusement pour elle, ce n'était que le clone de Kiyoshi qui revenait d'avoir été cherché de quoi manger et un petit supplément. Il avait été si gentil qu'elle ne put refuser un pot de fleurs vertes, donc la couleur était semblable à celle de ses propres yeux. La kunoichi esquissa un sourire, et hocha la tête pour répondre à Kiyoshi. Avant tout, elle voulait le remercier.

Miki : Merci, Kiyoshi … Tu es très gentil!

Le jeune homme lui tendit un bol, que son propre clone avait préparé, pendant que le véritable corps se trouvait aux côtés de la jeune femme. Au menu, bol de ramen et petits légumes, mais Miki se moquait un peu de quoi ce repas était fait, tout ce qui l'intéressait était de manger quelque chose. Alors, elle saisit le bol, prit les baguettes, et essaya de ne pas suivre son envie première qui était de se jeter directement sur la nourriture. Elle mangea tranquillement, sans se presser, essayant de savourer au maximum ce que le jeune homme lui avait fait acheter. Malheureusement, elle ne ressentait aucun goût. Ce n'était pas parce que le repas n'en avait pas, mais parce que la jeune femme avait perdu sa capacité à ressentir la saveur du plat. Elle savait très bien que c'était dû au fait qu'elle n'avait pas mangé depuis longtemps, alors, elle ne s'en inquiéta pas.

Puis Kiyoshi dit que le soucis de leur village respectif n'était pas à l'ordre du jour, et qu'ils verraient ceci un autre jour. Il déclarait aussi qu'il était en train de penser à tout cela, ce qui étonna la jeune femme : il était capable de gérer tant de situation en même temps que son esprit en était impressionnant. Rassurée, elle poursuivit son repas sans dire un mot, s'interrogeant sur d'autres choses par rapport à son propre village. Elle ne pouvait pas s'empêcher de se demander si elle devait retourner à Kiri, et comment elle y serait accueilli. Surtout qu'elle avait une certaine rancune envers Ulquiorra, le Mizukage qui les avait envoyé dans une attaque insensée.

Miki (pensées) : Est ce que Kiri a essayé de savoir ce qu'il restait de moi ? Ou bien Ulquiorra a abandonné ses shinobis ? Mon retour à Kiri risque de faire des étincelles … Mais ce n'est pas à l'ordre du jour. J'ai bien l'intention de me reposer et de profiter un peu de Kiyoshi … J'ai envie de découvrir ce que ce sentiment peut m'apporter … C'est déjà si agréable … Peut être que …!

Une petit sourire malin se dessina rapidement sur les lèvres de Miki, qui fut dissimulé entre deux bouchées de nouilles, discrètement. Ses pensées se brouillaient ensuite, ne sachant pas ce qu'elle devait faire, et puis la fatigue était tellement présente qu'elle emportait tout doucement la jeune femme dans les profondeurs du sommeil. Elle termina rapidement de manger, avalant au passage quelques morceaux de fruits coupés, puis déposa son bol sur une petite tablette non loin de là et déclara rapidement.

Miki : C'était bien bon ! Merci beaucoup Kiyoshi ! Ça ira pour le moment.!

Elle avait menti en disant que c'était bon, car elle ne le savait tout simplement pas, ne pouvant distinguer les saveurs. Mais il était impossible pour le jeune homme de le savoir, puisqu'elle n'avait rien montré qui pouvait le laisser supposer. Miki agrémenta ce remerciement en approchant à son tour ses lèvres de celles de Kiyoshi, mais en déviant au dernier moment sa trajectoire, elle déposa un baiser sur la joue gauche du ninja d'Oto, puis afficha un sourire provocateur. Joueuse, elle s'allongea en attrapant la tête de son compagnon, puis après elle se retourna et se blottit contre le corps du jeune homme, attrapant son bras pour le passer devant elle. Il ne fallut que quelques temps pour que la jeune femme se sente à l'aise, et s'endorme pour la première fois depuis longtemps dans un sentiment de bien-être.

Un rêve … Miki faisait un rêve … Un rêve dans lequel elle se voyait seule, abandonnée par tout ceux qui se disaient ses proches … Tout ceux en qui elle avait placé sa confiance qui lui tournaient le dos, les uns après les autres, jusqu'à ce que son village tout entier la renie, l'ignore … Elle se voyait seule, enfermée dans un lieu sombre, à la merci de ses geôliers qui l'observaient dans l'ombre … Jusqu'à ce que quelqu'un ouvre la porte, un homme vêtu de noir, portant une cagoule laissant seulement dépasser deux yeux jaunes … Cet homme s'approcha de la jeune femme, et cette dernière ne pouvait pas bouger, paralysée par une force inconnue … L'homme sortit une longue hache de son dos, puis la leva brusquement pour l'abattre au niveau de la gorge de la kunoichi …

Miki : NON !

La jeune femme se réveilla en sursaut, persuadée qu'elle était en train de vivre quelque chose de réel. Ce n'était pas un rêve, mais un cauchemar, une vision d'horreur qui l'avait hantée pendant des jours et qui la hantait encore. Pourtant, elle n'était plus enfermée dans une cellule, mais bien dans une petite maison, posée dans un lit qui ne lui appartenait pas. Miki reprit son souffle, respirant calmement, pour effacer de sa tête ces mauvaises pensées, puis regarda tout autour d'elle. Kiyoshi se trouvait derrière elle, comme les choses étaient lorsqu'elle s'était endormie, mais aussi devant elle, en train de préparer quelque chose à manger. Un soupir, puis une courte parole, destinée au jeune homme.

Miki : Désolée … Un cauchemar …

Elle se laissa retomber sur le lit, passant sa main sur le visage comme pour effacer ces visions et passer à autre chose. Elle se demandait surtout si c'était vraiment ce qui lui serait arrivée si jamais elle n'avait pas été secourue à temps. Ce cauchemar semblait si réel qu'elle en tremblait encore, mais essaya tout de même de se ressaisir et revenir à la réalité. Après quelques secondes, elle se retourna à la recherche d'un peu de réconfort auprès de son sauveur, et posa sa tête contre le torse de Kiyoshi et ferma les yeux, profitant un peu pour oublier ce qu'elle avait vu cette nuit. En un rien de temps, les mauvaises pensées furent chassées de son esprit, et la seule chose de positive de trouvait auprès d'elle en ce moment. Bien sur, bien d'autres choses valaient la peine de s'ajouter à cette liste de chose positive, mais elle n'en avait besoin que d'une seule pour se sentir mieux.

Miki n'allait bien sur pas se laisser aller de la sorte, étant avant tout une battante, son caractère ne perdit pas de temps pour refaire surface. La jeune femme ouvrit les yeux d'un coup, déposa un rapide baiser sur les lèvres de son homme, puis se força à se lever. Elle ressentit beaucoup de choses et effectuant quelques pas : la douleur de son corps pas encore remit en faisait partie, mais surtout, cela était étrange pour elle de ressentir la fraicheur du sol sur ses pieds nus. Elle se dirigea en direction d'une fenêtre pour regarder au dehors un temps magnifique, avec quelques rayons du soleil levant qui traversait les lieux pour donner une atmosphère charmante. Elle se retourna et regarda Kiyoshi et son clone avec un léger sourire, puis songea à quelque chose :

Miki (pensées) : Quand je pense que j'ai failli tout perdre … Il y a tant de chose qui valent la peine de vivre … Un lever de soleil … J'ai l'impression de me sentir revivre à nouveau … et puis … j'ai trouvé quelque chose de très précieux …

Si son corps n'avait pas encore récupéré sa vitalité, son esprit s'était quasiment totalement revigoré. Maintenant, il ne fallait plus se faire de soucis pour son évasion, et garder un bon état d'esprit pour ne pas sombrer dans la dépression. Il ne fallait pas non plus qu'elle pense à Kiri pour elle et à Oto pour lui. Si elle pouvait essentiellement se concentrer sur le moment présent, cela suffirait entièrement à son bonheur. Elle regarda alors ce que le clone avait préparé pour le petit déjeuner, souriant à la vue d'un plateau de fruits frais, ce qui était son régime alimentaire normal au matin. Rien de meilleur pour faire le plein de bonnes choses pour avoir des forces toute la journée. Elle croqua un bout de pomme tout en restant debout, pour profiter au maximum de ses jambes malgré la douleur, puis jeta un coup d'œil aux deux Kiyoshi. L'un d'entre les deux était un clone, elle le savait, mais elle n'était pas partisane du ménage à trois. Alors, elle sourit et dit :

Miki : Ton clone doit me trouver cruelle. Mais tu sais, je préfère réserver mes baisers au véritable toi.

Miki ne pouvait pas cacher son état de santé aisément, et il devait être si facile pour son compagnon de remarquer qu'elle avait quelques douleurs dans ses déplacements. Mais elle ne le cachait pas, mais ne voulait pas être ménagée comme une infirme. Elle était vivante et avait bien l'intention d'en profiter au maximum avant de reprendre le quotidien d'une kunoichi une fois ses blessures guéries. Elle avait envie de croquer la vie à pleine dent, mais pour le moment, c'était les morceaux de fruits qu'elle croquait en observant le jeune homme. Kiyoshi avait une mine inquiète en regardant la demoiselle, mais il essayait lui aussi de le cacher. La kunoichi supposait que l'homme se faisait du soucis pour l'état de santé de la belle, mais elle ne dit rien, le regardant s'approcher, passant derrière elle, pour que ce dernier pose ses mains sur les hanches de Miki. Un frisson étrange lui parcourut le corps, puis le jeune homme posa la tête près de l'oreille de la jeune femme.

Mais pourquoi voudrait elle tuer le clone de Kiyoshi ? Elle en serait désormais incapable, puis qu'elle en blesserait son image, ce qui serait impossible à imaginer. Puis le shinobi d'Oto déposa un baiser sur la joue et la jeune femme et l'enlaça de ses bras. Miki esquissa un sourire, se disant que son partenaire était accro à elle, ce qui était assez surprenant en moins d'un jour. N'osant pas imaginer comment les choses seraient dans les temps à venir, la jeune femme se laissa embrasser dans le cou, tout en avalant d'autres morceaux de fruits.

Une parole de Kiyoshi fit basculer cet atmosphère : lorsque le jeune homme adressa un « Je t'aime » à Miki, cette dernière fut surprise. Le temps s'arrêta dans sa tête, entendant l'écho de ces mots retentir à l'intérieur de ses pensées. Dans sa tête, il n'y avait actuellement plus qu'eux deux. Elle fit abstraction de tout, ne se rendant pas compte de la disparition du clone de Kiyoshi. Sa tête se tourna vers le jeune homme qui semblait aussi pensif que la jeune femme à propos de ces mots. C'était la première fois qu'il le lui disait, et peut être la première fois qu'il le disait tout simplement. C'était si surprenant à entendre, mais à la fois si agréable. Le sourire de la jeune femme se dessina sur ses lèvres, et se yeux se fermèrent. Il devait profiter d'un instant si paisible, et donc, elle se colla davantage contre le corps de son compagnon.

Miki (chuchote) : Moi aussi … Je t'aime …

La réponse était facile, mais sincère. Elle n'était peut être pas habituée à exprimer de tels sentiments, mais c'était son cœur qui lui dictait ce qu'elle devait dire. Elle brisa l'étreinte, attrapant le menton de Kiyoshi pour le regarder droit dans le yeux, avant de déposer à nouveau un rapide baiser sur ses lèvres, et de le fixer à nouveau, tout en laissant glisser sa deuxième main sur le torse du jeune homme. Elle savait que malgré ces mots, il se faisait du soucis. Elle aussi s'inquiétait un peu, mais ce matin, elle avait prit de bonnes résolutions pour essayer d'oublier ce qui s'était passé ces derniers mois. Pour oublier tout ça, elle devait effacer toutes les traces qu'elle pouvait, et ses vêtements en faisait parti. Une bonne douche n'allait pas non plus être de trop, puisque ses vêtements étaient sales, tâchés de sang, et dataient, et qu'elle n'était pas non plus à l'aise.

Miki : Je t'emprunte ta salle de bain … Désolée …

Et la demoiselle se sauva, rapidement, trouvant à elle seule la salle d'eau, bien décidée de profiter d'un peu de confort. Elle attrapa son sac à dos au passage, qui se trouvait sur une des tables de la maison, pour récupérer de quoi se changer. Après quelques minutes, Miki sortit avec une tenue blanche surplombée d'un débardeur violet, et avait l'air déjà bien mieux qu'auparavant.

Miki : Ca fait grand bien ...

Rooooh c'est si beau l'amour !!!

Bon les gars je bloque ce sujet ci hein ! Et je sens que Kiyoshi tu vas faire une connerie alors réfléchis bien !

Tchuss